Cela fait 2 fois en moins de 2 semaines que j’entends votre journaliste dire « baisser la part du nucléaire à 50% de notre mix énergétique » alors que la question c’est de « le baisser à 50% de notre mix électrique ». L’électricité et l’énergie ce n’est pas la même chose, l’électricité n’est qu’une (petite) part de l’énergie que l’on consomme… Et il serait donc bon que les journalistes/chroniqueurs.euses/présentateurs.rices de Radio France utilisent les deux termes à bon escient.  De façon générale, les sujets environnementaux et énergétiques sont compliqués, demandent de la pédagogie, et sont en même temps des sujets absolument primordiaux pour comprendre le monde dans lequel on vit, faire des choix éclairés pour les prochaines années. Les erreurs et approximations sur ces sujets sont donc particulièrement gênants. Avez-vous prévu de former les journalistes de Radio France sur ces sujets ? 

De nombreux journalistes de Radio France emploient le mot “conséquent” pour signifier “important”. Littré indique : « Conséquent pour considérable est un barbarisme ». Pourriez-vous rappelé à ces professionnels de la langue qu’une personne conséquente est une personne qui pense ou agit selon les principes qu’elle professe ? Plus simplement, merci de leur conseiller de consulter la définition du mot conséquent dans le Grand Robert. 

Je suis très triste d’entendre que, même à France Culture, on commence à parler « bébé » : comment votre journaliste que j’ai très grand plaisir à écouter peut-il parler de sa « maman » à l’invité face à lui en studio ? Je me souviens d’une réflexion de Badinter à la radio réagissant à un journaliste qui lui parlait de « son papa », et qui a répondu en commençant par « vous voulez dire « mon père » …  

Je ne sais pas si vous écoutez ce que nous nous entendons, c’est à se demander si les journalistes d’aujourd’hui ont étudié le français. Il est certain que n’importe qui peut faire une erreur dans la précipitation. Ce matin, Eh oui ! Le matin, je me lève et j’allume la radio, et sur France Inter ! Donc, il était question des « problèmes » que rencontrent certains journalistes russes. Et pour relater ces affaires en Russie, votre journaliste a clairement dit « …./…. Depuis quelques années de nombreux journalistes se sont fait assassiner …/… » C’est assez fréquent d’entendre cette forme pronominale du verbe : « Se faire violer », « se faire écraser », « se faire assassiner »… Qui devrait être réservé lorsque le sujet est responsable de ce qu’il fait :… »se faire plaisir », ou « se faire engueuler » parce qu’on a fait une bêtise, ou par son épouse. Il en est de même de la forme interrogative du verbe principal qui devient quasiment systématiquement « est-ce que … »; qu’est-ce que … », répété sans cesse, jusqu’à ce que le journaliste laisse la parole !… Ou qu’il la coupe par un nouveau, « est-ce que … » Il existe des sessions de formation, que vos journalistes en profitent, cela fera du bien à l’audience et à la langue française qui mérite mieux. 

Fidèle auditrice de France Inter, je suis choquée d’entendre la grande majorité de vos journalistes ne plus faire les liaisons qui s’imposent lorsqu’ils parlent de 100 euros (Le « t » n’est pas prononcé, 200 euros (le « s » n’est pas non plus prononcé.), etc. Cette anomalie, malheureusement devenue courante chez un grand nombre de gens, ne devrait pas se retrouver dans une radio de qualité qu’est la vôtre. Pouvez-vous diffuser ce message, en espérant qu’il sera suivi d’effets ? 

Je vous écris d’une part pour dire que la transition écologique est un terme qui n’existe pas en fait, nous devons parler de transition énergétique.

Bonsoir, pourrez-vous dire à votre journaliste que « package », en français se dit « paquet » ou emballage ?

Sans être intégriste de la grammaire, je trouve très difficile d’entendre sur une station tel que France Inter des horreurs telles que « mepake », maintenant, c’est le tour de « ce qu’il se passe » et de « les choses qu’il existe… » etc. Au lieu de ce QUI se passe et les choses QUI existent… Merci aux journalistes de faire un effort pour rendre leurs discours agréablement audibles. Il est déjà pénible d’entendre des phrases prononcées avec des accents toniques mis à mal pour une bête question de mode, à cause d’un journaliste qui a lancé le genre (et LÀ, c’est le Drame …) Pffff…

Entendu aujourd’hui dans le Brief politique : die Grünen prononcé « grou ». En allemand, le ü (avec tréma ou bien « ue » si la typographie ne permet pas le tréma) se prononce comme le « u » français, donc, die Grünen comme grue, gruger ou grumeau. C’est le « u » sans tréma qui se prononce « ou » comme dans le nom du pays, Bundesrepublik Deutschland. PS : à propos de tréma… On trouve sur votre page France Info votre prénom avec tantôt Leila, tantôt Leïla, avec ou sans tréma. 

Votre station, s’appelle-t-elle toujours France Inter ? Parce que j’ai l’impression que le français disparaît de plus en plus… Ce jour, 12 octobre, dans “Carnet de campagne” je n’ai pas compris ce qu’était « Play time box », « Road movie »… Et d’autres termes que je suis incapable de répéter, désolé. À quelle heure diffusez-vous la version française de cette émission ? 

Si, si, la fin de l’accord du participe passé ne passe pas pour tout le monde et certain·es auditeur·ices protestent ! J’ai écrit à inter 2, 3 fois à ce sujet, mais je n’ai même pas eu de réponse… Pourtant je ne suis pas une vieille prof de Français acariâtre ne levant pas le nez de mon Grevisse mais depuis plusieurs années cela m’écorche les oreilles (et à mes enfants aussi) car politiques, journalistes plus personne ne fait cet accord. Encore plus grave, cet accord ne se fait plus à l’oral en « discussion » mais même plus non plus lorsque c’est un discours ou une chronique écrite lu·e. Et là, c’est sa pique. MERCI, MERCI d’avoir parlé de cela lors de votre revue de presse du 28 septembre.De toutes façons merci pour toutes vos revues de presse

Arrêtez de dire « elles » quand vous parlez des sage-femmes, des hommes exercent aussi ce métier !

À  propos d’un commentaire de votre invité : il me semble que le mot « Merci » ne vaut pas nécessairement, à l’époque, pour un remerciement (au sens actuel du terme), mais « grâce, pitié, miséricorde », ce qui correspondrait mieux au contexte. (Cf. Julien Greimas, Dictionnaire de l’ancien Français).