À une semaine de Noël et en cette veille des congés de fin d’année, nous vous proposons dans ce rendez-vous de la médiatrice d’entrer dans les coulisses de France Inter pour découvrir ce que l’on vous prépare à l’occasion des Fêtes. Au menu, des programmes pour se divertir, se cultiver, rire et découvrir. À mes côtés pour vous en parler Laure Grandbesançon et ses Odyssées, Alex Vizorek qui, à sa façon, va revisiter l’année 2021 et Nicolas Stoufflet pour l’emblématique Jeu des 1000 euros.

Emmanuelle Daviet : Chaque jour, la semaine prochaine à 12h45, c’est un « Jeu des 1000 euros » avec des écoliers que vous nous proposez.

Nicolas Stoufflet : Oui, une semaine spéciale avant Noël. Ça fait quelques années qu’on propose cette série avec les petits. Ça change, ça fait du bien. Ce sont des candidats qui ont envie de jouer pour leur école parce qu’ils ne jouent pas pour eux, ils jouent pour un projet commun et ce sera en l’occurrence un voyage au Louvre Lens puisque nous avons enregistré cette série d’émissions avec les enfants dans une petite commune du Pas de Calais.

Emmanuelle Daviet : Et alors, comment l’école a-t-elle été sélectionnée ?

Nicolas Stoufflet : Ça faisait un moment qu’on n’était pas allé dans le département. On essaie de couvrir tout le territoire. C’est ça, l’esprit du jeu des 1000 euros. Aller partout dans les petites communes, villages, petites villes, grandes villes, métropoles. On s’est dit le Pas de Calais parmi toutes les demandes qu’on a eu des écoles parce qu’on en a eu beaucoup, on a choisi cette commune de Maresquel-Ecquemicourt pour être précis. C’est près de Montreuil sur Mer.

Emmanuelle Daviet : Et donc, il y a toutes les classes, du CP au CM2 ?

Nicolas Stoufflet : Il se trouve qu’on a cinq émissions et ça fait cinq niveaux différents. Ça tombe bien, donc le lundi, ce sera donc les CP et on terminera le vendredi par les CM2 et on verra à la fin de la semaine s’ils ont gagné beaucoup d’argent pour leur voyage.

Emmanuelle Daviet : Vous proposez également aux auditeurs, le jour de Noël, un jeu des 1 000 euros grand format.

Nicolas Stoufflet : Oui, c’est une première. Pendant une heure, de 12h à 13 heures, le samedi 25 décembre, au moment où la dinde sera au four, il ne faudra pas oublier de l’arroser. Donc au moment où on préparera le repas, eh bien on pourra écouter le jeu des 1 000 euros le 25 décembre, avec là aussi des enfants CM1-CM2, mais qui seront accompagnés par des adultes et des adultes célèbres.

Emmanuelle Daviet : Alors, quels adultes célèbres ?

Nicolas Stoufflet : Oui, des voix de France Inter. Noëlle Bréham, Dorothée Barba et nous aurons également l’illustrateur jeunesse Benoît de Becker, qui a illustré un album avec Thomas Fersen. Ce sera pour l’émission du 25 décembre, j’insiste et Emmanuelle, parce que c’est vraiment une première. Un samedi, le jeu des 1000 euros de 12h à 13h.

Emmanuelle Daviet : D’ailleurs, le samedi suivant, 1er janvier, même format, une heure avec cette fois des duos adultes. Des auditeurs joueront avec des chroniqueurs et des producteurs de France Inter. Et parmi ces voix mystères de la chaîne, je vous propose de reconnaître celle-ci. extrait de la chronique du 23 novembre dernier signé Alex Vizorek.
C’est à cause de cette chronique ou grâce à cette chronique que vous vous retrouvez dans le jeu des Mille euros, le 1er janvier. Que s’est-il passé ?

Alex Vizorek : Je faisais des blagues sur les audiences et j’aime bien faire des blagues sur le fait que Léa Salamé est décalée par rapport à la vie de France Inter. Un jour je lui ai expliqué où était la cantine et je pense, ne l’y avoir jamais vu. Et Nicolas, qui est une des voix les plus connues de cette antenne, a un visage que les gens ne connaissent pas toujours.

Emmanuelle Daviet : En fait, c’est l’objectif de la radio, ne pas être reconnu.

Alex Vizorek : C’est The Voice. Et donc, je me suis dit que ça me fait marrer de voir si, dans la tête de Léa, elle voyait qui était Nicolas. Et j’ai pas la vraie réponse. Mais ça a fait rire tout le monde et il m’a alpaguer sur Twitter.

Nicolas Stoufflet : J’ai pris ça, bien sûr, au premier degré, évidemment. Donc nous avons fait une joute sur Twitter et ça a bien marché.

Emmanuelle Daviet : Et qu’avez vous écrit sur Twitter ?

Nicolas Stoufflet : Alors, j’ai provoqué Alex en duel, carrément devant la Maison de la radio, à coups de pied de micro, mais plus raisonnablement, je l’ai invité à….

Alex Vizorek : …passer pour un con ?

Nicolas Stoufflet : … à réparer cette infamie en participant au Jeu des 1000 euros. Et je lui ai promis un super banco de ma composition. Et il a accepté !

Alex Vizorek : Mais je me réjouis. J’adore cette émission.

Emmanuelle Daviet : Donc, Nicolas Stoufflet, dans ce Jeu des 1 000 euros, de 12 heures à 13 heures le 1er janvier, on retrouve donc Alex et à ses côtés ?

Nicolas Stoufflet : Nous aurons aussi Clara Dupont Monot. On a du beau monde. Là, c’est vraiment les paillettes ! Et Laurent Delmas. Alors ça sera formidable avec des auditeurs, parce que ça, j’insiste beaucoup, même quand on reçoit des grandes voix de France Inter, des personnalités, je veux toujours les associer avec des auditeurs parce que ça, c’est vraiment l’idée du jeu. Les auditeurs sont toujours présents. Moi, je n’aime pas l’entre soi et je veux que tout cela soit très ouvert.

Emmanuelle Daviet : Et vous serez époustouflant Alex ! Nicolas Stoufflet, comment expliquez-vous la longévité de cette émission ? C’est quand même le plus ancien jeu radiophonique français. Et puis, ce lien si particulier avec les auditeurs ?

Nicolas Stoufflet : Je pense que c’est vraiment un jeu qui est très, très bien conçu et ce n’est pas moi qui l’ai inventé donc je le dis avec d’autant plus d’aisance. C’est Henri Kubnick, en 1958. Il a été le premier à imaginer un jeu itinérant interactif avec des questions d’auditeurs et d’auditrices. Donc, à tous les moments de la construction, de la réalisation de l’émission jusqu’à la diffusion, ce sont les auditeurs qui sont mis en valeur pour de belles raisons : pour l’idée de la culture générale, ce n’est pas un gros mot. Et puis, ce contact de proximité, on parle beaucoup de proximité, on a tous besoin de proximité de nos jours. Mais nous, on ne peut pas nous faire le reproche d’être parisien parce que vraiment, on va à la rencontre des auditeurs partout, encore une fois, dans tous types de communes.

Emmanuelle Daviet : Quand on aime jouer et se cultiver, il y a aussi les Odyssées, les grandes aventures de l’histoire racontées aux enfants pour découvrir des aventuriers et des femmes intrépides.
Aventures, grands destins, voyages, Laure Granbesançon, qu’avez-vous concocté pour les Odyssées de Noël ?

Laure Grandbesançon : Qu’est-ce qu’il y a dans la hotte de Noël des Odyssées cette année ? Vous avez tout dit : de l’aventure, des grands destins, des voyages. Là, on vient d’entendre un extrait de deux épisodes qu’on consacre à Molière avec Denis Podalydès, qui joue Molière et il est vraiment d’ailleurs super formidable. Il est super drôle. Et donc, on est avec Molière de ses débuts à Paris, on est avec lui dans les rues, sur la scène, on découvre le théâtre avec lui. C’est haut en couleur. Il y a aussi un épisode sur un grand chef indien. Je ne sais pas si vous le connaissez qui s’appelle Sitting Bull.
Une odyssée aussi consacrée à Frida Kahlo et une odyssée consacrée à une aventurière que j’adore passionnément parce qu’elle est un peu frappadingue. Elle s’appelle Lady Hesther Stanhope. Je ne sais pas si ça vous dit quelque chose ?

Emmanuelle Daviet : Elle est très France Inter ?

Laure Grandbesançon : Très frappadingue comme la chaîne. Elle n’est pas très, très connue en France. En fait, c’est une Anglaise qui est née en 1770 et qui, à l’âge de 30 ans, décide de tout quitter pour partir à l’aventure pour partir à la recherche d’elle même. Et elle traverse la Méditerranée. Elle va en Turquie, elle traverse le désert du Liban. C’est la première femme européenne qui entre dans Palmyre. Elle prend le thé avec des pachas très dangereux. Elle survit à la peste. Elle survit à des tempêtes. Elle se prend pour la grande reine Zénobie. Elle rentre à Palmyre comme ça est couronnée, célébrée par tous les gens du coin. Et elle finit sa vie comme ça, retirée dans un monastère au Liban, elle est vraiment formidable.

Emmanuelle Daviet : Vous proposez également un quiz sur le site de France Inter pour faire et pour faire gagner des cadeaux de Noël avant l’heure. Qui peut y participer ?

Laure Grandbesançon : Tout le monde, les enfants, les grands parents, les cousins, les tantes. On peut jouer en famille. On peut jouer seul quand on est un enfant et il y a plusieurs questions qui sont posées et toutes les réponses sont dans les Odyssées. On peut gagner des enceintes Merlin, on peut gagner des livres des Odyssées, des livres Oli, toutes sortes de cadeaux comme ça. On peut jouer jusqu’à dimanche.

Emmanuelle Daviet : Et on signale également le très beau succès en librairie du livre Les Odyssées, coédité avec Les Arènes. Comment expliquez-vous l’engouement pour la version papier des Odyssées ?

Laure Grandbesançon : Je me suis posé la question, je pense que c’est aussi le passage de l’évanescence du son à l’objet. Quand j’étais enfant, je ne sais pas si vous étiez un peu comme moi, mais on aimait bien comme ça avoir des choses matérielles, ou un truc concret qui nous appartienne à soi, quoi. Et du coup, on a vraiment travaillé à faire un objet qui tienne vraiment dans les deux mains.

Emmanuelle Daviet : C’est un bel objet avec un graphisme très, très étudié.

Laure Grandbesançon : Moi, j’avais vraiment un rêve, un seul rêve avec ce livre, c’est que ce soit comme les Odyssées, une sorte de joyeux bazar organisé. Et surtout, mon grand rêve, c’était de faire un objet beau et merveilleux. Et du coup, on a réussi à réunir 12 illustrateurs différents pour illustrer chacune des Odyssées du livre. Et c’est vraiment chatoyant.

Emmanuelle Daviet : Pendant les congés de fêtes de fin d’année, les familles vont prendre la route. L’occasion pour les enfants et les parents d’écouter et de découvrir de nouveaux numéros, ou bien ceux qu’ils ne connaissent pas. Est ce qu’il y en a que vous recommandez en particulier ?

Laure Grandbesançon : J’avoue que pendant les vacances de Noël, je conseille peut être de réécouter les Chevaliers de la Table ronde, un cycle qu’on avait ouvert il y a deux ans. C’est assez sympa à écouter pendant les Fêtes, d’autant qu’on est en train de préparer la suite : La fée Morgane, qui sortira en février, c’est pas mal à écouter en famille pendant les Fêtes.

Emmanuelle Daviet : Alors on a jeté un œil dans le rétroviseur des Odyssées, à présent coup d’œil dans le rétro de l’année 2021.

Alex Vizorek, vous serez donc présent dans le jeu des 1000 euros où il l’a dit, à n’en pas douter, vous serez brillant et les auditeurs vous retrouvent également pour une rétrospective de l’année 2021, une année extrêmement dense. Selon quels critères allez vous choisir, sélectionner dix événements ?

Alex Vizorek : Ce ne sont pas 10 événements, ce sont dix moments de vie, c’est à dire que chaque journée est un mois. Donc, je fais : janvier, février, j’ai regroupé juillet/août et novembre/décembre parce que c’est les plus récents. C’est assez intéressant de se replonger dans l’année. Je reprends mes chroniques, je reprends les journaux satiriques qu’on fait dans « Par Jupiter » et je me dis « mais oui, il y a eu ça » et en fait, je l’ai fait l’an dernier pour l’année 2020, qui était pas mal chargée aussi. Et effectivement, est-ce que vous vous souvenez que Daft Punk s’est séparé cette année ? On a perdu Bernard Tapie, on a perdu Belmondo. Quand on a commencé l’année, il n’y avait pas de vaccin. Donc, quand Macron fait son discours de bonne année, il n’y avait pas de vaccin. Et donc tout ça arrive. Et l’un à la suite de l’autre en repassant des extraits sonores, désolé pour celui là parce que c’était un peu l’été où on s’est dit tout va aller mieux. En septembre, ça repart. On avait encore tapé juste comme régulièrement depuis un an et demi. Tout ça, c’est chouette à se rappeler et de se dire que c’est derrière. On espère évidemment que la rétrospective de 2022 sera celle où je dirai qu’on a fait tomber le masque, qu’on a trouvé la solution, qu’il n’y a plus de coronavirus, tout ça. Mais ça, je n’ai pas d’info. Encore là, je peux juste regarder en arrière.

Emmanuelle Daviet : Alors si vous ne deviez choisir qu’un seul événement ou un fait d’actualité, ou un moment comme vous dites, par rapport à l’année qui vient de s’écouler, lequel choisiriez-vous ?

Alex Vizorek : Si je le prends personnellement, c’était le retour du Festival d’Avignon parce que l’année d’avant, on en a été privés. Pour moi, c’est là où je suis né scéniquement quelque part, il y a dix ans, en allant dans les rues pour dire aux gens venez me voir, j’étais inconnu au bataillon et cette année, j’ai pu y rejouer. C’était prévu déjà pour l’année précédente, mais il a été complètement annulé et revoir les gens joyeux, se balader dans une ville où tout est orienté vers le théâtre. Revoir le spectacle vivant redémarrer, en être acteur aussi, c’était une vraie joie. Et avoir des gens qui, dans les rues, me disent « on vient ce soir, on est venu hier, c’était super, c’était formidable ». On a la chance, à l’heure où je vous parle, les théâtres n’ont pas refermé et j’espère qu’ils ne refermeront pas. Je le dis tous les soirs quand je joue, chaque représentation est une victoire, donc ça, c’était vraiment pour moi un moment à titre personnel fort et peut être pour d’autres gens qui l’ont vécu.

Emmanuelle Daviet : Mais sûrement pour les auditeurs puisque sur cette thématique, ils nous ont beaucoup écrit au cours de l’année sur la réouverture des salles, le fait qu’elles soient fermées, évidemment. Donc, je pense que vous n’avez pas été le seul à vous réjouir de ce grand moment de retrouvailles avec le public. Nicolas Stoufflet, un moment fort avec les auditeurs de France Inter en cette année 2021 ?

Nicolas Stoufflet : Justement, ça rejoint ce que disait Alex à l’instant, c’est la reprise des enregistrements du jeu des 1000 euros en public. Parce que pendant six mois, j’étais en studio. C’est pas que j’aime pas la Maison de la radio. J’adore cette maison. Mais c’est vrai que retrouver l’ambiance de centaines de personnes qui crient « Banco », « super super »… C’était fin mai. On est reparti et en plus, on avait repris les enregistrements en public dans un village qui s’appelle Éperon, qui est en Normandie et qui est le village de la radio parce qu’il avait été reconstruit après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale grâce aux dons des auditeurs toujours généreux. Donc, il y avait un beau symbole.

Emmanuelle Daviet : Et Laure Grandbesançon, quel moment retenez vous ?

Laure Grandbesançon : Récemment, on a participé avec les Odyssées au Salon du livre de Montreuil. Et du coup, on a rencontré plein d’enfants. On est tous d’accord afin de retrouver les gens et de pouvoir échanger avec eux et d’avoir des retours. Ça, c’était vraiment vraiment formidable Et il y a un film qui m’a complètement bouleversée et mise à terre cette année, je ne sais pas si vous l’avez vu, c’est La loi de Téhéran, c’est un film d’un jeune réalisateur iranien et on suit comme ça des flics et des trafiquants de drogue à Téhéran. Et on est à la fois avec les flics qui les pourchassent et les trafiquants. Et c’est d’une beauté, c’est un merveilleux moment de cinéma. C’est sublime.

Emmanuelle Daviet : Un mot encore sur les programmes spéciaux prévus à l’occasion des Fêtes, le soir du 31, à partir de 20h30, la soirée du réveillon débutera avec une émission qui a connu un très beau succès l’été dernier, alors petite devinette je vous fais écouter ce générique magistral. Formidable générique de …. « Qui veut gagner la flûte à bec » une émission spéciale de Thomas VDB pour le 31. Evidemment, nous n’en rateront pas une seule note.

C’est la fin du rendez vous de la médiatrice. Merci à tous les trois. Laura, Alex et Nicolas, pour votre présence joyeuse ce matin et excellentes fêtes de fin d’année à tous !