Plateau de Millevaches « On entend trop souvent parler du plateau des mille vaches alors qu'il s'agit du plateau de Millevaches. »
Novlangue « On entend sur Radio France une novlangue de plus en plus prépondérante. On ne dit plus "expliquer", on dit "faire de la pédagogie". On ne dit plus "décevant", on dit "déceptif". On ne dit plus "accueillir", on dit "faire accueil". Pour ceux qui maltraitent ainsi notre langue française, cela tient du snobisme pour les uns et d'un appauvrissement sémantique pour les autres. Sans compter les "greenwashing", les "think tank", les "storytelling" et j'en passe. Triste ! »
C'est quoi le problème ? « Serait-il envisageable que les journalistes parlent correctement français ? Qu'ils ne disent plus, par exemple, "c'est quoi le problème?", mais "quel est le problème?", ou bien encore au lieu de "la sécheresse, elle sévit partout", , qu'ils préfèrent "la sécheresse sévit partout"... Je rappelle qu'une alternative est une situation ou 2 choix sont possibles. donc, dire "existe-t-il une alternative à cette décision ou ce choix?" n'a pas de sens : soit on est dans une alternative, avec donc par définition d'autres choix possibles, soit on n'est pas dans une alternative, et il n'y a qu'un seul choix possible. "Une autre alternative" est de l'ordre du comique ! ! (pourquoi pas une seconde autre alternative, tant qu'on y est ?!) Par ailleurs, hein, si les journalistes pouvaient cesser de dire "hein..." tous les phrases, hein, ce serait quand même moins pénible à écouter, hein, par que c'est très agaçant, hein...Il m'arrive souvent d'éteindre ma radio à partir d'un certain nombre de "hein". »
Schizophrénie « Bonjour à toute l'équipe de Par Jupiter que j'aime, que j'adore et au-delà! J'écoute absolument toutes vos émissions en direct ou en replay, et en bonne française si je m'exprime auprès de vous pour la 1ère fois c'est pour râler, sorry... Pourriez-vous éviter de contribuer à la propagation de l'idée reçue concernant la schizophrénie comme étant un dédoublement de la personnalité, ce qui est totalement faux et fait subir une double peine aux personnes atteintes de troubles schizophréniques, telles que mon fils de 21 ans. Il est extrêmement pénible d'entendre mentionner à tout va cette maladie dont le nom est proportionnellement aussi célèbre que les symptômes en sont méconnus du grand public... même pour une bonne chronique... surtout pour une bonne chronique, car ça la gâche en fait pour nous, en plus de nous blesser... Voilà c'est suffisamment difficile à vivre sans avoir à démentir en permanence le mythe du Dr Jekyll & Mr. Hyde. Je me permets cette remarque et requête auprès de vous car j'ai toute confiance en votre capacité de considération et compréhension, à part ça ne changez rien!! »
Langue française « Chaque jour, je suis interloquée par les mots utilisés tant dans les émissions que dans les journaux. La langue française est riche de nuances et j'ai l'impression que désormais seul le langage imagé peut être utilisé. Cela fait un certain temps que je souhaitais vous faire part de mon ressenti quant à ce problème. Je ne pourrais pas vous citer tous les mots utilisés mais c'est quotidien. Voilà je me suis exprimée et c'est important pour moi qui suis d'une génération où l'on nous apprenait le vocabulaire sans faire des études de lettres. Il est vrai que ce n'est plus indispensable aujourd'hui où l'anglais est la langue internationale. Je pense cependant que les langues quelles qu'elles soient sont importantes car elles sont le signe de la pluralité des pensées et l'expression de celles-ci n'est jamais exactement traduite. »
Parler bas « J’ai entendu un journaliste dire "les mamans voilées". Un journaliste est sensé connaître le sens des mots (le poids des mots, aussi), et surtout se tenir à l'abri des modes de langage, surtout d'origine commerciale. Le procédé d'édulcoration a commencé il y a une vingtaine d'années en remplaçant "il est mort" par "il est parti". Rendre la vie (et la mort) plus douce serait innocent s'il s'agissait d'une démarche sincère, et s'il ne s'agissait d'édulcorer le vocabulaire pour infantiliser les cibles. Et même s'il n'y avait pas cette arrière-pensée, il s'agirait de toute façon d'une logique d'évitement de la réalité. Tout comme les pailles dans les fast-food ont pour but l'infantilisation des consommateurs. Remplacer des termes du vocabulaire adulte par des mots d'enfants procède de cette infantilisation. "Le père de", "la mère de" sont des formulations normales, pour des échanges entre adultes. Je suis très étonné que des journalistes se laissent embarquer dans un "parler bébé" sans se rendre compte qu'ils cèdent à une mode pilotée par des publicistes dans l'unique but de ramollir les individus afin d'en faire des acheteurs. Ce qui n'est pas le but d'une rédaction, n'est-ce pas ? »
Droits de l'Homme « Les droits de l'homme nous viennent en droite ligne de la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" de 1789. Conservons l'expression telle qu'elle est, comme témoignage de notre passé, et évitons l'anglicisme "droits humains". Que les Anglo-saxons parlent des "human rights" issus de leurs propres traditions ne nous autorise pas à utiliser cette expression lorsque nous parlons français. Merci de bien vouloir le rappeler à M. Jean-Christophe Martin (info à propos d'une militante des droits de l'homme emprisonnée en Egypte). »
Voilà, voilà, voilà « J'écoutais l'autre matin et je l'avoue le débit des personnes qui passent sont trop souvent très rapide, peut-être le temps impartit à leur passage est-il trop court, personnellement, je n'arrivais plus à suivre, j'ai abandonné. Je sais que le mot VOILA est devenu un coquillage qui roule tranquillement des jours heureux sur les plages des ondes, et cette mode qui intime à celui qui pose les questions comme une fin de non-recevoir, m'étonne. Merci pour votre travail et votre sérieux. »
Les Hommes Forts « Durant le journal, il a été question du lien entre les" hommes forts" de la planète : Trump, Bolsonaro et autres...bref les hommes qui exercent la violence. Alors POURQUOI LES APPELER HOMMES FORTS, terme qui a une connotation plutôt positive ? Ainsi, les hommes plus modérés, plus démocratiques seraient ils faibles ? Je ne doute pas que la rédaction saura trouver une autre formulation, plus en adéquation avec la réalité de ces êtres plutôt malfaisants que bienfaisants. » |