Monty Alexander, le piano et la voix du jazz jamaïcain

Depuis son premier album en 1964 Monty Alexander s'est fait le maître d'un swing exaltant et expensif trouvant racine dans l'histoire du jazz américain, les musiques caribéennes ou la chanson populaire. Prodige du piano qui a dirigé son premier orchestre à 16 ans, puis conseillé à ses débuts par le pianiste américain Wynton Kelly, il sculpte depuis six décennies son discours musical hors norme. Une carrière au cours de laquelle il a joué et enregistré avec les plus grands artistes : Milt Jackson, Frank Sinatra, Tony Bennett, Dizzy Gillespie, Sonny Rollins, Quincy Jones, Barbara Hendricks, Bobby McFerrin ou ses compatriotes Sly & Robbie et Ernest Ranglin.

Célébré en début d'année dans la collection The Montreux Years, le jazzman new-yorkais d’origine jamaïcaine rendait hommage en 2019 à Thelonious Monk sur l'album Wareika Hill, avant de se faire crooner trois ans plus tard sur Love Notes.

Après plus de 75 albums à briller au piano, Monty Alexander a réalisé avec Love Notes un vieux projet, celui de graver un album vocal ; « Mon désir s'est enhardi depuis qu'une de nos grandes chanteuses de jazz, Carmen McRae, m'a entendu chanter un air à la fin d'un concert et m'a dit "N'arrête pas de chanter!", me réprimandant comme le ferait une tante aimante. C'était dans les années 1970, donc cela m'a pris cinquante ans » déclare le musicien qui reprend sur le disque quelques-unes de ses chansons d'amour préférées enregistrées avec une pléiade d'illustres musiciens et d'invités comme le guitariste George Benson, le trompettiste cubain Arturo Sandoval, le pianiste Ramsey Lewis, le claviériste Joe Sample ou le regretté trompettiste Roy Hargrove.

Monty Alexander est en concert le 16 mai à La Seine Musicale à Boulogne Billancourt puis le 20 mai à Saint-Gaudens pour le festival Jazz en Comminges.