Daft Punk fête les dix ans de "Random Access Memories" avec quelques amis

Daft Punk - David Black, (c) Daft Life Ltd
Daft Punk - David Black, (c) Daft Life Ltd
Daft Punk - David Black, (c) Daft Life Ltd
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Quatrième et dernier album de Daft Punk, "Random Access Memories" a dix ans. Pour fêter ça, Rebecca Manzoni consacre une émission spéciale au duo le plus mythique de la musique électronique. Avec Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem Christo, Nile Rodgers, Julian Casablancas et Florian Lagatta.

Avec
  • Daft Punk Groupe musical français
  • Nile Rodgers Guitariste, musicien, producteur, compositeur
  • Julian Casablancas Chanteur

Pour fêter la première décennie de "Random Access Memories", une version augmentée sort avec 35 minutes de documents inédits à travers neuf pistes.
Pour évoquer l'histoire de cet album majeur de l’histoire de la pop, vous entendrez Nile Rodgers, Julian Casablancas, mais aussi les Daft Punk eux même, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo.

Random Access Memories : dix ans de pop visionnaire

Random Access Memories est à proprement parler le premier album réalisé en studio par Daft Punk, les précédents ayant été tous réalisés en home studio. Le duo a lui-même financé son enregistrement pour s’affranchir de toute exigence d’une maison de disques, s’offrant ainsi une liberté artistique totale. Toujours ambitieux, le groupe désire convoquer le passé avec les figures de Nile Rodgers et de Giorgio Moroder, et le présent en invitant Julian Casablancas de The Strokes, et Panda Bear échappé d’Animal Collective pour inventer le futur de la pop music. Album hédoniste, mais aussi grand final d’une carrière lancée en grande pompe à la mi-temps des années 90, ce quatrième album n’en finit pas de fasciner, et ce, même dix ans après sa sortie.

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Le premier extrait inédit dévoilé qui figure sur l'album anniversaire, intitulé « The writing of fragments of time » met en lumière le processus créatif du titre « Fragments of time » qui évoque Todd Edwards (collaborateur de longue date des Daft) se rendant en Californie pour l’enregistrement de RAM.

Deuxième extrait de cette nouvelle édition, « GLBTM (Studio Outakes) » revient sur la genèse du titre « Give Life Back to Music » avant que la production ne soit ajoutée au titre. L’occasion d’observer de l’intérieur comment fonctionne la machine à tubes Daft Punk en studio, un lieu d’expérimentation pour le duo robotique.

Random Access Memories : un album aux collaborations multiples

Voilà dix ans que Daft Punk a posé la dernière pièce à son édifice discographique avec Random Access Memories. Porté par son single planétaire « Get Lucky » chanté par Pharrell Williams, ce quatrième album s’offrait d’autres invités de renoms comme Julian Casablancas, chanteur cabotin au sein de The Strokes ou encore Nile Rodgers, la guitare et l’âme du groupe Chic.

Le chanteur des Strokes, fan de la première heure du duo ne pensait pas qu’il collaborerait un jour avec eux : « Daft Punk a l’ambition de collaborer avec des artistes de l’envergure de Stevie Wonder, au départ, ça m’a étonné qu’ils me contactent, mais ils sont très fans des Strokes. » Le chanteur pénètre ainsi la matrix créative du duo français en studio : « Ils m’ont d’abord fait écouter deux chansons. Il s’avère que l’une était le futur refrain d'« Instant Crush », et l’autre, son couplet. Je ne sais pas si c’était intentionnel de leur part, mais l’idée était inspirante. Pour le texte, l’idée était de raconter un amour innocent, celui d’un amour adolescent de vacances. On a tout de suite voulu avoir ce vocodeur qui me donne une voix robotique. »

Pour cette nouvelle édition, on retrouvera un single inédit : « Infinity Repeating » de Daft Punk avec Julian Casablancas & The Voidz.

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Le musicien qui a le plus collaboré sur Random Access Memory, c’est Nile Rodgers, le légendaire guitariste de Chic et collaborateur, entre autre, de David Bowie. Une véritable légende du funk au groove imparable : « Si je me souviens bien, "Get Lucky" est la première qu’on a enregistrée, parce que c’est sur celle-là que le groove me semblait le moins bon. Daft Punk apprécie vraiment le groove, il le recherche constamment. Et ce n’est pas toujours évident à trouver. Au départ, Guy-Man me regardait un peu bizarrement, il croyait que j’enregistrais ma partie alors que j’étais en train de la chercher. Il y avait de la tension dans l’air, en vérité, il était même en colère. Le groove, c’est quelque chose qui doit être hypnotique, comme un sample finalement. Et finalement, je l’ai trouvé pour "Get Lucky". Quand Pharrell Williams a entendu ma guitare sur ce titre, il a tout de suite trouvé la mélodie. »

Au départ, Nile Rodgers ne devait figurer que sur un titre de l’album. Mais Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, complétement subjugué par l’apport musical de Nile, décident de le garder un peu plus en studio : « Ils ont trouvé que ça marchait tellement bien, qu’ils m’ont demandé de travailler sur d’autres titres. On a donc retiré des instruments pour que je trouve ma partie et qu’on compose un groove, c’est comme ça que j'ai trouvé la partie de guitare pour "Give Life Back To Music". Ça n’a finalement duré que quelques heures en studio. Les disques de Chic étaient faits très rapidement aussi. Une fois qu’on a le groove, on construit la chanson autour. »

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Random Access Memories : une disco intemporel

Daft Punk a largement contribué au retour du disco. Les années disco représentent une décennie, celle des seventies, une période que Nile Rodgers a bien connu : « Politiquement, c’était quelque chose qui représentait le droit des femmes, des noirs, des pauvres et des homosexuels. Et je pense que finalement, le disco a été le mouvement musical le plus politique parce que tout le monde se trouvait rassemblé, tout le monde cherchait l’harmonie et célébrait la vie. »

Daft Punk et Chic : groupe recherche anonymat

Un des points communs entre Daft Punk et Chic, c’est leur recherche d’anonymat : « Avec Chic, nous étions très influencés par le groupe Kiss, car avec leurs maquillages, personne ne les reconnaissait. Et comme Daft Punk, on voulait avoir une image très sophistiquée, pas comme un groupe de rue. On voulait être dans des costumes de haute couture. On était même les premiers à citer des créateurs comme Coco Chanel dans nos chansons. »

Pour en savoir plus, écoutez l'émission...

54 min

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