Le rêve de paix du West-Eastern Divan Orchestra

Daniel Barenboim à Jérusalm lors d'une répétition du West-Eastern Divan Orchestra en 2008 ©Getty - Dan Porges
Daniel Barenboim à Jérusalm lors d'une répétition du West-Eastern Divan Orchestra en 2008 ©Getty - Dan Porges
Daniel Barenboim à Jérusalm lors d'une répétition du West-Eastern Divan Orchestra en 2008 ©Getty - Dan Porges
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Une formation qui est née d’un rêve formulé en 1999 par Edward Saïd et Daniel Barenboim, celui de réunir des jeunes musiciens israéliens et de pays arabes autour du répertoire classique. Une tentative de promouvoir le dialogue et la paix grâce à une langue commune : la musique.

Le 25 septembre dernier, Daniel Barenboim rendait hommage à son ami Edward Saïd, l’intellectuel palestinien, théoricien de l’orientalisme, disparu il y a 20 ans et qui, dans les dernières années de sa vie, avait créé avec le chef d’orchestre le West-Eastern Divan Orchestra. Sur les réseaux sociaux, Barenboim écrivait : « Edward Saïd et moi avons partagé une croyance forte. Celle que la musique devrait être un élément essentiel de la vie sociale, et qu’elle joue un rôle majeur dans l'influence et la forme de qui nous sommes en tant qu'êtres humains ».

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Cette conviction dans le pouvoir fédérateur de la musique s’est incarnée en 1999 par la fondation d’un orchestre unique au monde. Le West-Eastern Divan Orchestra, l’Orchestre du Divan occidental-oriental, une formation symphonique et de chambre avec des musiciens israéliens, espagnols, syriens, libanais, égyptiens, jordaniens qui se réunissent tous les ans dans des pays du monde entier pour se rencontrer, échanger et jouer ensemble.

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Depuis plus de vingt ans, l’orchestre réunit des centaines de musiciens à chaque session. Certains sont aujourd’hui de grands musiciens professionnels. Je pense par exemple au violoniste israélien Yamen Saadi qui avait été le premier musicien israélien à pouvoir prétendre, l'année dernière, au poste de premier violon au Philharmonique de Berlin et de Vienne, tout un symbole. Autre symbole, la création, en 2015, de la Barenboïm-Saïd Akademie à Berlin où selon Michael Barenboim, le fils de Daniel, les trois quarts des étudiants sont issus du Moyen-Orient. Une école qui connait son équivalent en Cisjordanie avec la Barenboïm-Saïd Akademie de Ramallah.

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Ramallah est une ville emblématique pour le West-Eastern Divan Orchestra. Le 21 décembre 2005, devant un public qui comptait notamment le vice-premier ministre Palestinien de l’époque, Nabil Chaatah, l’Orchestre et Barenboim y avaient donné un concert symbolique intitulé « Liberté pour la Palestine » autour d’œuvres de Beethoven, d’Elgar et de Mozart. Ce fut la première et la dernière fois que cette formation a pu jouer dans un territoire occupé, devant un public arabe.

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Aujourd’hui, la possibilité pour le West Eastern Divan Orchestra de revenir en Cisjordanie n’a jamais semblé si lointaine.  Sur leur site, on peut lire qu’ils continuent leur route dans le monde avec des concerts prévus en novembre prochain à Leipzig, Berlin, Londres ou Pékin…

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