Une introduction au tout premier succès de la chanteuse composé à 18 ans en 1978. Une chanson pop, baroque et gothique inspirée des Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë où résonnent des sonorités fantomatiques et classiques...
Elle est née un 30 juillet comme Emily Brontë et comme elle, elle joue du piano et chante depuis qu’elle est petite. Elle porte aussi le même le prénom que l’héroïne de son plus grand roman : Catherine, l’un des personnages les plus fascinants des Hauts de Hurlevent. Ce classique du 19e siècle va inspirer à l’autre Cathy, Kate Bush, une chanson qui ne ressemble à rien de connu. Elle l’écrit en une nuit, au clair de lune, et l'enregistre dans son premier album The Kick Inside. Cette chanson dans laquelle personne ne croyait et intitulée Wuthering Heigts, les Hauts de Hurlevent sera pourtant la première composition d’une autrice-compositrice à se hisser pendant plusieurs semaines au sommet des charts britanniques.
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Quand le premier single de Kate Bush est diffusé par les radios en 1978, les auditeurs appellent les standards téléphoniques pour savoir d’où vient cette voix théâtrale et fantomatique qui peut flotter dans les aigus ou errer dans les graves sans difficulté tout en étant portée par des enchaînements d’accords bizarres et des sons qui rappellent ceux d’une épinette baroque... Pourtant la chanson est signée : "It’s me, I’m Cathy ! I’ve come home…"
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L’enchainement incongru des accords du couplet : La majeur, Fa majeur, Mi majeur, Do Dièse majeur et retour à LA majeur fait que l’on flotte dans une tonalité indécise, aussi brumeuse que l’ambiance et l'écriture du livre. Quand bien même on saurait dans quelle tonalité nous nous trouvons, Kate Bush module et compose des transitions raffinée et inattendues pas si éloignées de celles que pouvaient réaliser un Franz Schubert dans un lied du 19e siècle.
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La chanson d’amour de Cathy peut donc s’entendre comme un véritable lied pop, une fausse romance du 19e siècle d’une élégance toute classique et dans laquelle on a plaisir à se perdre. D'ailleurs, pour renforcer le côté anachronique de cette chanson et lui donner la même densité que le roman d’Emily Brontë, il ne manquait plus qu’un orgue gothique, une trentaine de cordes symphoniques associées à trois cors français discrets, les instruments de la chasse qui amuse la noblesse britannique !
"I’m so cold…" est la dernière phrase interrompue de cette chanson, comme si le spectre vengeur de Cathy disparaissait aussi soudainement qu’il était apparu derrière la fenêtre ouverte du manoir de Hurlevent et la guitare d’Ian Bairnson, membre éminent d’Alan Parsons Project qui erre lui aussi dans ce chef-d’œuvre, dans ce concerto pop signé Kate Bush…
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Dans un entretien accordé au journal The Independent en 2011, Kate Bush confie qu’elle aime s’inspirer et imiter le classique dans ses chansons. Sans doute qu’elle doit apprécier par exemple l’arrangement acoustique réalisé par le Trio SR9 et la chanteuse Kyrie Kristmanson de sa chanson In The Warm Room, un extrait de l'album Venus Rising qui sort aujourd’hui chez le label Evidence.
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