Pourquoi lorsque les journalistes de France Inter parlent d’un mouvement social, ils utilisent « les Français ». Une manifestation qui rassemble environ 800 000 personnes dans la rue, l’expression retenue est « les Français ». Que sont alors les millions de personnes qui ne se sont pas associées à ce mouvement ? Jamais évoquées et jamais nommées. A entendre les propos des journalistes, de facto toute la France sur France Inter est derrière ces quelques centaines voire milliers de personnes.

Comment se fait-il que, toute la soirée, le « service public », qui devrait promouvoir les informations exactes, a systématiquement mis en avant, et en premier, les chiffres de participation des syndicats, dans les décomptes des cortèges du jour ? Les chiffres officiels venaient en second. Ces chiffres sont manifestement faux, comme le célèbre exemple marseillais l’a parfaitement démontré.

Questionnement et réflexion : Réforme des retraites sujet du jour depuis de nombreux mois et je dirais même d’années… Je ne rentrerai pas dans les méandres des détails car il est évident que des points sont à reconsidérer, à modeler, modifier. J’aborde simplement des situations récurrentes chaque fois qu’il y a des manifestations, des grèves…Les discussions, les interviews, tournent quasiment toujours, autour des syndicalistes qui sont salariés pour tel ou tel syndicat et qui ne sont plus sur le terrain des emplois divers et variés depuis des années. Comment peuvent-ils parler travail et emplois dans toute leur diversité, dans ces conditions ? Quels salaires ? Quels avantages à côté pour honorer leur mandat ? Personne n’y fait référence…La question des régimes spéciaux est citée, survolée, jute pour dire que les bénéficiaires s’y opposent. Mais aucun journaliste, aucun média, ne prend le risque, car il s’agit bien d’un risque pour les personnes qui oseraient le faire, de dérouler, d’expliquer réellement en quoi consiste ces régimes spéciaux.
Peut-être que certains manifestants non concernés par ces régimes réfléchiraient à deux fois avant de se lancer dans des manifestations qui leur font perdre de l’argent même si tous ces avantagés nous disent qu’ils font grève pour défendre les causes de ceux qui sont moins avantagés ! (mais ils se gardent bien de dérouler leurs avantages).

Alors que la baisse de la mobilisation se situe entre 30 et 50%, votre station va chercher Ploërmel pour montrer à quel point la mobilisation est puissante. Et toujours ces radios-trottoirs à sens unique puisqu’on n’interroge que des manifestants.
Rien, rien, rien sur le déficit commercial abyssal de la France en 2022 annoncé hier : 164 milliards !!!
Ce chiffre catastrophique devrait ouvrir les yeux des Français et singulièrement des manifestants sur le nécessité de travailler plus (un peu plus en comparaison de nos voisins européens).
Tout, tout, tout sur les bénéfices de banques.
Je ne porte évidemment pas les banques en haute estime mais avez-vous le sentiment d’informer en agissant comme vous le faites?
Si vous insistez pour donner la parole aux geignards pour qui le travail n’est qu’un enfer, aux thuriféraires de la paresse, acceptez que s’expriment aussi des gens qui aiment leur boulot, qui pensent que le travail apporte dignité et salaire ou tout simplement à ceux qui pensent que pour distribuer, il faut produire des richesses donc travailler. Cela s’appelle une information pluraliste seule capable de décrire la complexité du monde.

J’entends sur vos ondes le pourcentage de personnel gréviste au sein de l’Education nationale. Ce chiffre tient- il compte du fait qu’une zone est en vacances le personnel concerné par les vacances ne peut être gréviste ?

Je suis désolée de subir ces grèves à répétition sur votre antenne. Étant moi-même à la retraite et même si mes revenus ne sont pas très importants je ne me plains pas. J’écoute la plupart des émissions. Pour moi écouter France Culture est important car je ne peux plus faire grand-chose d’autres. Je sais bien que ce message ne changera rien mais il faut aussi que vous ayez le ressenti de vos auditeurs.

Quand vous citez les chiffres de prévisions vous annoncez des chiffres qui actuellement varient entre 1 million et plus.
Mais vous devriez stipuler de manière plus évidente que ce sont les chiffres remontés dans le public.
En effet, je travaille dans le privé, je suis gréviste et même dans mon entreprise du Cac 40 on a aucun chiffre officiel.
La preuve en est : la différence entre les prévisions et les chiffres bilan de la manifestation.
La différence me semble venir du privé.
Vous nous citez pas ou peu.
La seule émission à avoir parlé (à la marge en fin d’émission dans les questions) du problème du comptage des grévistes du privé est « On arrête pas l’éco ».
Je trouve que cela biaise toute analyse de ce qu’il se passe.