Entendu le matin du 10/03 sur France Inter à propos de la tuerie de Hambourg : « le tireur fait peut-être partie des victimes ». Non, l’agresseur ne fait pas partie de ses victimes. Le tireur est le coupable. Voilà à quoi mène cette confusion qui consiste à traiter comme parfaits synonymes les mots « victime » et « mort ». Cela commence à devenir vraiment problématique.

A propos de l’éviction de Corinne Diacre, on nous parle de la « sélectionneure » de l’équipe de foot féminine. Entendu à plusieurs reprises sur Franceinfo, aussi bien dans la bouche de la présentatrice titulaire de la tranche horaire que du journaliste sportif envoyé sur place. Mon Petit Larousse de 1980 donnait déjà « sélectionneur, sélectionneuse ». On n’a donc pas à malmener la langue pour fabriquer un féminin qui n’existerait pas. Les journalistes de Franceinfo ne sont-ils plus capables de parler français ?

A l’attention de votre présentatrice – « Deux personnes gravement blessées… » aux infos de 14h30. En bon français, on dit « grièvement blessé ». L’appauvrissement de la langue française ne figure pas au cahier des charges de Franceinfo, que je sache.

Une annonce promotionnelle sur une baladodiffusion (podcast) concernant la « Mécanique de la justice, affaire Dominique Cotteret » parle de Saison « une », alors que c’est incorrect : on doit dire Saison « un » (c’est le numéro, sous-entendu, qui est « un »). On entend déjà beaucoup cette erreur dans les messages publicitaires, en général, comme : Catégorie « une », etc… C’est dommage qu’on laisse passer de telles erreurs.

N’est-il pas possible de rappeler nombre de présentateurs et de journalistes à la maîtrise élémentaire des liaisons, sans parler de la syntaxe, notamment quand ils lisent leur propre « papier » ?
On entend ainsi dans un podcast sur l’avant Big Bang qu’il y a peut-être eu « d’autr-univers précédant au nôtre », et non « d’autres – z – univers précédant LE nôtre »…
Quel avachissement de notre langue, sans compter la pluie d’anglicismes qui noient parfois l’antenne, surtout sur France Inter.
Qu’ils retournent à l’école !

Dites à votre journaliste qu’on ne dit pas volontaires (anglicisme de “volonteers”) mais bénévoles ! Merci.

Trop souvent le terrible mot « exécution » est employé à la place « d’assassinat » ou de « meurtre ». Aujourd’hui encore le commentaire sur le meurtre du soldat ukrainien par les forces armées russes qualifie son meurtre “d’exécution”. Un condamné est exécuté après décision de justice, mais un prisonnier de guerre n’est pas exécuté de cette manière-là, il est assassiné. Il faut absolument redonner aux mots leur vrai sens, leur vraie valeur, leur vrai pouvoir, même si c’est celui de l’horreur. C’est un meurtre, un assassinat, pas une exécution. Exigez des apprentis journalistes, ou des journalistes expérimentés qui oublient le sens des mots, qu’ils respectent la langue, et la mémoire de ces héros.

Je suis choquée par cette expression affreuse : “y a besoin de” que l’on entend si souvent dans la bouche des invités et des journalistes… Est-ce si difficile de dire tout simplement “il faut” ou “il est nécessaire de” ou “nous avons besoin de” ???

Petit mot de la part d’un Québécois. Au Québec nous prononçons « Justin Trudeau » à la ‘française’, c’est-à-dire quelque chose comme « justain ». Les anglophones quant à eux le prononcent à la ‘anglaise’ (« Just-in »), comme vous l’avez fait ce matin.
La famille Trudeau est en quelque sorte une image d’Épinal du bilinguisme au Canada – la plupart des enfants Trudeau ont des prénoms qui peuvent se lire d’une manière facile autant pour un anglophone qu’un francophone, bien que cela ne sonne pas pareil.

Dans une chronique, on a pu entendre à cinq reprises le premier Ministre canadien être appelé « Djeustine » Trudeau, ce qui est parfaitement ridicule : on parle d’un homme politique bilingue, mais éduqué principalement en français et qu’il parle toujours, dont la circonscription d’attache est située à Montréal, ville principalement francophone, et à la tête d’un pays bilingue où les médias francophones l’appellent bel et bien « Justin », et non « Djeustine ». Si au moins son nom de famille était prononcé « Twoudow »… Bref, rien ne justifie qu’en France, sinon par snobisme, on l’appelle « Djeustine ». Le jour où « Djeustine Bieber » deviendra premier Ministre du Canada, on pourra en reparler.
Ce n’est pas la première fois que j’entends cela sur vos antennes, mais en tant que Français expatrié au Québec, cela m’écorche les oreilles. Passez le message à vos rédactions, svp !

Tout d’abord, je suis fervent défenseur de l’audiovisuel public, et je regrette la suppression de la redevance télévision qui laisse présager un avenir incertain.
Je fulmine contre l’emploi de mots anglais alors qu’il existe des mots en français, telle l’expression « en live » ainsi que « money time » dans le domaine sportif, ce qui ne veut rien dire. Et beaucoup d’autres encore. J’appelle ceux qui s’expriment ainsi les fossoyeurs de la langue française.
Et puis il y a cette nouvelle mode de faire des phrases très longues sans respirer, puis inspirer bruyamment par la bouche. On se croit parfois dans “la soupe aux choux ». J’ai toujours fait du sport et appris que dans ce domaine ou dans l’art oratoire, on inspire par le nez et on expire par la bouche ! Tous les animateurs, commentateurs, journalistes, consultants, invités se mettent à faire des bruits de succion en parlant à croire qu’il y a un concours pour faire le plus de bruit possible ! Ça devient exaspérant.
Rassurez-vous, c’est la même chose dans le privé.
Voilà, qui aime bien châtie dit on…
Ce petit billet d’humeur ne va sans doute rien changer, mais au moins j’aurai tenté.
Continuez de nous faire des émissions enrichissantes c’est le principal.

Encore une fois ce matin sur Franceinfo dans une rubrique consacrée au diabète, j’ai entendu : « le taux de glycémie ». La glycémie, de même que l’alcoolémie sont déjà des taux ! Donc de la “taux-taux logie récurente » ! Sur Franceinfo ça heurte ! Il ne s’agit pas ici d’une attaque ad hominem, mais ad rem tant cette erreur est récurrente. Être journaliste est un métier de communication dont la maîtrise de la langue devrait consister le socle.

Durant votre émission sur le nucléaire vous avez plusieurs fois utilisé le mot « vétusteté ». Je crois bien que ça n’existe pas et que le mot juste est : vétusté.
Merci pour vos émissions, bravo pour votre façon d’interviewer vos invités, et pour la qualité de votre expression presque parfaite.

Loin de moi l’idée de vouloir être désagréable mais serait-il possible d’éviter la “neuv” langue et les tics de langage?
Ce matin vous avez parlé à plusieurs reprises de vétusteté. Ou c’est un terme technique et j’avoue mon ignorance ou le mot vétusté s’imposait. Autre tic de langage : “les fleuves ils vont continuer à baisser ». Non : « les fleuves vont continuer à baisser ». Je trouve dommage vous, journalistes et animateurs de service public, vous laissiez aller à ces anomalies de langage.

Je suis un fidèle auditeur de France Inter depuis le Portugal. Je ne suis pas spécialement prude, mais ce matin je me suis un peu énervé en entendant vos journalistes imiter un ministre qui parle comme un charretier. A mon avis, le mot « bordélisation » n’a pas sa place sur votre chaîne. Par ailleurs, quand un journaliste pose une question, il serait bon de laisser l’invité donner sa réponse en entier car les auditeurs n’ont pas forcément étudié le dossier avant.

Dans le journal de ce matin sur France Culture, j’ai regretté ne pas entendre la liaison entre le “t” de “huit” et le mot à suivre qui commençait par une voyelle. On est habitué à ne plus entendre le “t” de « cent” ou le “z” après « deux cent”, il faudra s’habituer à ces nouveaux hiatus. Quant à “toilettes”, j’ignorais que le mot fût masculin : le reportage sur la consommation d’eau me l’apprend…
Cela ne m’empêchera pas, je l’espère, de passer une bonne journée.

J’adore vos émissions, serait-il possible en revanche s’il vous plait d’arrêter de dire « Burn AOUUT » et dire correctement « burn out », à l’anglaise ? Cela me pique les oreilles…

Pourquoi trouve-t-on si souvent dans vos articles, mais pas que chez vous hélas, des mots franglais (ou autres) que je ne comprends pas ? Aujourd’hui c’est « scroller » ! La langue française est-elle si pauvre que çà pour ne pas l’utiliser pleinement ?

Si vous pouviez éviter ce fréquent tic de langage quand vous vous adressez à votre invité : « petit 1 », qui n’est jamais suivi d’un « petit 2 ». Je vous en serais reconnaissant !

Combien de fois le mot « Crunch » a-t-il été prononcé samedi sur votre antenne à l’occasion de la rencontre France / Angleterre ? Pourquoi un tel « rabâchage » si ce n’est que de vouloir faire rentrer cet anglicisme dans la tête de vos auditeurs au mépris de langue française ? Je trouve cela déplorable, dans mon esprit “Crunch” était une marque de chocolat.

Il s’agit de langue française mais aussi de politique, aussi je suis embarrassé pour décider dans quelle case je dois faire figurer ce message. Qui est pourtant simple. En matière de représentation parlementaire, les élus du peuple qui ne sont pas dans la majorité sont dans l’OPPOSITION. Quand j’entends dire qu’ils sont dans la MINORITÉ (M. Retailleau), je suis inquiet pour la démocratie. Car alors il reste à savoir si cette MINORITÉ bénéficie des mêmes droits. Derrière les mots, se cachent deux images du monde bien différentes.