Je viens d’entendre votre journaliste parler “d’abus sexuel”.
“Abus sexuel” est une formule commune, je trouve, et je crois ne pas être la seule, qui minimise les faits.
On parle de “délit” ou de “crime”. d’”agression” ou de “viol”, ou tentative…
Quand j’abuse, je suis allé trop loin…ce qui est relatif à une personne.
En termes de sexe, “agression”, “crime” c’est clair, c’est la loi.

Pour rappel « guard », « guardian » en anglais n’est pas de l’espagnol et se prononcent « ga:d » , « ga:diân », bref presque comme le français « garde » et « gardian » sauf que le « r » prolonge la voyelle »a » et ne se fait pas entendre, d’où les :
Alors pourquoi prononcer « gouarde », ou même certains « gouardian » même si beaucoup de journalistes font maintenant attention.

Encore une fois, pendant la cérémonie des funérailles de la Reine d’Angleterre, l’une de vos journalistes a dit que deux des membres de la famille royale « dénotent » au milieu des autres… Dénotent quoi exactement ? On dénote quelque chose (une éducation ratée, une grammaire faiblarde…) mais on détonne tout court quand on n’est (littéralement) pas dans le ton. Pourriez-vous transmettre à tous ceux qui officient à la radio, et aux journalistes en premier ? Merci.

Avec les critiques, les universitaires, les journalistes… qui abusent des « pour le coup » et « du coup », c’est une overdose ! C’est insupportable. Je peux éventuellement le comprendre pour un quidam ou un enfant qui passent à l’antenne mais pas de la part dont la prise de parole fait partie du métier. Désolé pour ce message qui ne changera rien mais moi qui écoute beaucoup la radio, il m’arrive de plus de couper une émission à cause de cela. Heureusement qu’il reste des îlots de résistance mais si peu.

Jamais je n’ai entendu autant de fois ce poison de langage qui consiste à prononcer tous les trois mots environ l’expression « en fait(e) » lors d’une émission sur vos antennes. Ce n’est, hélas, pas la première fois que ce tic gâche l’écoute de certains propos au demeurant intéressants. Serait-il possible de demander aux participants de nous en priver, pour que l’écoute de leurs commentaires devienne, comme ils le répètent à l’envi, une « fête » ?

Dans un des journaux de votre matinale nous avons été abreuvés plus que de raison de « feutus ». Merci de faire savoir à vos journalistes que fœtus se prononce « fétus » ainsi que l’indique l’Académie française : FŒTUS Prononciation : (œ se prononce é ; s se fait entendre) nom masculin
Cela vaut aussi pour œdème, œnologue ou œsophage.
Je continuerai malgré cela (pas tout) de vous écouter.

On ne dit pas « partir EN retraite » à moins d’aller s’isoler dans un temple bouddhiste ou équivalent.
Est-ce qu’on peut respecter notre langue ? Quand on arrête de travailler parce qu’on a un certain âge et un certain nombre de cotisations, on part À la retraite…

Le positif: « un » espèce de… lorsque la locution est suivie d’un mot masculin tend à diminuer, dans la bouche en tous cas des journalistes et animateurs des émissions. Il en va de même pour l’usage de l’indicatif à la suite de « après que ». L’agacement: une nouveauté complètement inexplicable fait son apparition: il s’agit de la prononciation de l’adjectif « prégnant-e ». D’où tenez-vous qu’il faille prononcer PREGU’NANT-E ? La proposition enfin: l’anglicisme « spoiler » est affreux ; le gallicisme ou mot valise « divulgâcher » est joli. Mais pourquoi ne pas faire usage de ce que nous avons en magasin ? Pourquoi ne pas éviter de « déflorer la chute d’un livre, son intrigue… » ?

Nous avons beaucoup entendu parler de la Reine Elizabeth et de la monarchie. (un peu trop sans doute et parfois avec des prononciations approximatives et quelques contresens). Même si la Reine était chef de l’Eglise d’Angleterre, le mot « devotion » ne veut pas dire « dévotion » mais dévouement. D’ici le couronnement de Charles, les journalistes auront le temps de se procurer un dictionnaire et un dictionnaire de phonétique ! C’est parce que j’aime France Inter que j’écris !

Pour info, je signale que le pluriel de scénario est, non pas scénari, mais scénarios comme vient de le dire votre interlocutrice à l’antenne ce matin. (Académie Française 1990)

Au sujet de l’appli sncfConnect. Il faudrait dire au rédacteur qu’en français le proverbe est «trop de cuisiniers gâtent la sauce», et qu’en anglais c’est «too many cooks spoil the broth», non pas «too many cooks in the kitchen». Je me demande pourquoi il faut aller chercher aux États-Unis, de surcroît en citant erronément.

Serait-il possible que les animateurs/présentateurs cessent de dire « visiter » lorsqu’il s’agit de « rendre visite » ? Cette traduction directe de l’anglais, qui n’a pas lieu d’être puisque nous avons toujours eu le vocabulaire idoine, donne lieu à des non-sens ridicules. Lorsque j’entends (entre autres, car tous le font) un spécialiste parler de « Gorbatchev visitant la Reine d’Angleterre »… Même si elle était un monument, la « visiter » évoque une image un peu plus intime frisant la lèse-majesté !

Je suis toujours surpris d’entendre les journalistes, déformer la prononciation des mots étrangers. En l’occurrence, une personnalité d’extrême droite suédoise fait parler d’elle. Jimmie Åkesson. Le « Å » Scandinave se prononcé « o » et non « a ». Il y a en Suède, en Norvège et au Danemark, un bon nombre de mots avec cette lettre inconnue en français … de même que « ø » ou « ö » qui se prononcé « eu » . Et je ne parle pas du « y » qui, comme en allemand se prononcé « u ». Essayer de faire passer le message, c’est assez dégradant d’entendre cela en permanence !