Monsieur Seux, je vous écoute depuis longtemps, je préfère l’émission du vendredi où vous avez quelqu’un pour vous apporter de la controverse et faire ainsi grandir le débat.
Vous avez repris lundi les chiffres de la direction de Total sur les salaires des grévistes. Vous n’avez pas indiqué vos sources, vous n’avez pas vérifié ces chiffres… ce qui pour un journaliste me paraît quand même la moindre des choses. Ces chiffres s’avèrent faux, il me semble nécessaire d’en faire part aux auditeurs qui vous écoutent tous les jours par respect, par honnêteté intellectuelle. J’attends mieux d’une radio de service public.

Dominique Seux vous répond :

Bonjour,

L’édito éco du lundi 10 octobre a fait réagir nombre d’entre vous et je le comprends. Sur la forme, mon erreur a été de supprimer, lors de mon direct, le passage citant la source de mes chiffres. Par manque de temps, je n’ai pas dit : « Ces chiffres sont évoqués par l’entreprise, on imagine que s’ils ne sont pas exacts, la CGT les démentira. ». L’intégralité de ma chronique, telle que j’aurais dû l’énoncer à l’antenne, est à retrouver sur le site de France Inter.
Sur le fond, les éléments apportés par les syndicats ne semblent pas contredire les indications fournies lors de mon intervention lundi, dans la matinale de France Inter.

Dans ce contexte, nous attendons les données factuelles de l’entreprise.

Merci pour votre écoute et votre fidélité,

Dominique Seux

Bien qu’étant conscient que Dominique Seux est chroniqueur, j’ai été troublé suite à l’écoute de sa chronique du 10 Octobre sur le salaire des grévistes de Total Energies. En effet, j’ai trouvé malvenu que cette chronique, qui est au cœur d’une émission d’actualité, ne soit qu’un simple relais d’une entreprise de communication pour décrédibiliser les grévistes, le tout basé sur des informations dont il n’a pas pris la peine de citer très précisément la source et sans aucune vérification de leur véracité. Tout en continuant d’être un fidèle auditeur, j’attends des chroniques un meilleur éclairage de l’actualité.

J’ai entendu ce lundi 10/10/22 la chronique matinale de Dominique Seux. Au-delà du fond de sa chronique sur le blocage des raffineries par certains salariés, j’ai été particulièrement surpris d’entendre dans sa bouche cette expression trop banalisée de syndicalistes « prenant en otage » les Français.
Ces mots sont d’autant plus choquants dans cette période de procès et de commémorations des terribles attentats dont la France a été victime. Filant la métaphore, doit-on en conclure que ces syndicalistes sont assimilables à des terroristes ?
Il est tout à fait choquant d’entendre cette terrible expression outrancière dans la bouche d’un chroniqueur s’adressant à des millions d’auditeurs. M. Seux se rend-il compte de la violence d’une prise d’otage ? De la douleur des proches ? de leur désespoir ? de leur angoisse ? Peut-il sérieusement la comparer à celle d’un automobiliste qui n’a pas son plein d’essence ?

Lors de son intervention du 10 Octobre 2022, Dominique Seux a indiqué que les salariés de Total Energie gagnent 70 000 euros brut annuel. Dans le climat social actuel, il est important d’être très prudent sur les chiffres présentés à l’antenne. Pourrions-nous connaitre la base de calcul et savoir quels salariés sont concernés (qualification, ancienneté, contrainte horaire…) ? Car à mon humble avis ce montant parait exagéré.

Ce matin 10 octobre à 7h45 sur France Inter votre chroniqueur Dominique Seux parlait de personnes « prises en otage !! » parce qu’elles ne trouvaient plus de carburant. Je trouve l’utilisation de l’expression totalement déplacée. C’est une insulte faite aux victimes du terrorisme, Dans un contexte de procès des attentats de Paris et Nice, c’est particulièrement malvenu !

Je suis prêt à vous donner toutes mes fiches de paie et relevés de compte pour vous prouver qu’un opérateur ne touche absolument pas 5000 euros par mois chez Total.
Merci de rétablir la vérité.

Merci à Dominique Seux d’avoir, chiffres à l’appui, rappelé les propos de Laurent Berger et le contexte de la grève de la CGT à Total. Il semble qu’il faille du courage sur votre antenne pour oser critiquer les actes de ce syndicat dont l’histoire et les gènes le portent à une posture d’opposition systématique. Le pouvoir de nuisance de ce syndicat est inversement proportionnel à sa réelle représentativité. Représentativité que vous devriez préciser à chaque grève.