J’ai entendu votre présentateur prononcer une fois de plus l’expression « le panier de la ménagère ». En 2022, ça me semble plus qu’anachronique, merci de lui passer le mot. Il pourrait utiliser « le prix du Caddie » à la place, personne ne lui en voudra, et tout le monde pourra se sentir concerné.

Il y a une formulation utilisée très souvent par les journalistes qui me fait sursauter à chaque fois : un homme politique qui va ou qui parle « dans son fief » ! Comme s’il était un nobliau ou marquis. (Cette expression est d’ailleurs moins utilisée pour les femmes politiques ?) Donc en tant qu’auditrice je dois imaginer que je vis dans un royaume ? Je ne suis plus citoyenne ? Pour ma part je vis en France, dans une république, un département, une région en Europe, sur la terre mais pas dans un Fief qui appartiendrait à qui que ce soit… Merci de trouver une autre formulation.

Je viens vers vous pour la première fois car je suis peiné, et quelque peu agacé, lorsque, dans les médias quels qu’ils soient, je lis ou entends le mot “record” pour décrire un phénomène climatique jamais connu jusqu’alors, qu’il s’agisse de températures maximales (journalières, mensuelles ou annuelles), de déficit de précipitations, ou encore d’ensoleillement… Le mot “record” revêt, en son sens premier, la notion de performance. Un ou une athlète, par son travail et sa volonté, arrivera à dépasser ses résultats jusqu’alors obtenus. J’y vois la notion de dépassement de soi, d’engagement, de volonté, de persévérance. Pas pour le climat. N’oublions pas qu’il s’agit d’un dérèglement. Les phénomènes exceptionnels, nous les subissons. Pourrait-on envisager un autre vocabulaire ?

Je persiste à m’alarmer des authentiques anglicismes (dévasté, emploi adverbial de juste, occurrence, opportunité, jusqu’à l’absurde et fautif déceptif !) ; ce n’est pas pour autant que j’apprécie les néologismes simplement importés de l’anglais (le best of, le care, le live, le background, and so on !…) ne s’agissant pas d’objets, de concepts purement anglo-saxons pour lesquels la nouveauté justifierait qu’on n’emploie pas le mot français parfaitement équivalent (je fais bien sûr allusion au « wokisme », les Américains ayant forgé ce mot pour se désigner eux-mêmes comme éveillés).

Votre présentateur évoque l’OFCE et invite un économiste de cet organisme. Il indique, à trois reprises au moins, que l’OFCE serait l’Observatoire Français des « Conjectures » Économiques (sic). C’est invraisemblable et inadmissible qu’un journaliste expérimenté confonde ainsi CONJECTURES (terme inexact !) et CONJONCTURES (bon terme). En outre, l’économiste invité ne le reprend pas : il aurait dû le faire ! Tous les auditeurs sont ainsi négligés, ce qui n’est pas à l’honneur de cette chaîne dite de « culture ».

Je souhaitais juste signaler à l’un de vos présentateurs que l’OFCE est « L’Observatoire français des CONJONCTURES économiques » et non « L’Observatoire français des CONJECTURES économiques”. Heureusement, cet organisme ne se perd pas en « conjectures » mais s’applique plutôt à observer avec attention les « conjonctures » dans lesquelles évolue l’économie française.

Une fois de plus lors de votre émission, des anglicismes sont employés. Dommage, car c’était très intéressant. Par ailleurs certains se targuent de « parler » la langue anglaise mieux que d’autres, mais ne savent même pas prononcer le mot « WORK » . Ils s’obstinent à vouloir prononcer le  »O » et donc on entend « WALK ». C’est pourtant si facile de vérifier la prononciation sur Internet, cela prend 5 secondes au plus. Pour info le « OR » de « WORK » se prononce comme le « IR » de « GIRL » et rien d’autre. Have a nice day.

On ne dit pas vingt-s économies : la règle dit que quand on peut dire vingtaine alors seulement vingt prend un « s » On ne dit pas que de l’argent est basé quelque part mais déposé éventuellement, ce verbe dans ce sens s’applique à la chose militaire. Achetez un manuel de grammaire, d’orthographe, et de synonymes.

Votre journaliste lors d’une interview a utilisé à tort et à travers le terme DU COUP ! Cette expression est un fléau surtout lorsqu’elle est utilisée plusieurs fois dans la même phrase. Merci de prendre en considération ma remarque.

Le verbe “empirer” est intransitif et se conjugue avec le verbe AVOIR. Phrase correcte : La situation empire / La situation a empiré. Pas de conjugaison avec le verbe être. Aucun complément d’objet direct. Merci pour les jeunes oreilles qui vous écoutent.

Décidément votre présentateur ignore toujours que le verbe “acter” ne fait pas partie de la langue française. Ce n’est pas la première fois. Aux informations aujourd’hui il a utilisé ce verbe à deux reprises. J’ai déjà précisé que ce verbe provient du verbe anglais “to act” qui signifie agir et non pas entériner.

Votre animatrice vient d’employer une expression : « Qui dort, dîne » dans un sens qu’elle n’a pas. En effet cela ne veut pas dire que quand on dort on n’a pas besoin de manger, mais cette expression était employée dans une auberge et voulait dire que si vous voulez dormir il faut dîner !

Pourriez-vous reprendre vos invités lorsqu’ils nous accablent d’anglicismes provenant à l’évidence de leur jargon professionnel ? Entendus ces jours-ci : “le prime time” pour la première partie de soirée, “le print” pour l’édition papier, et aujourd’hui, un journaliste interrogé sur sa nouvelle émission, qui nous parle de sujets qui nous touchent, l’environnement, le Caire… Le Caire ? le temps de réfléchir, on réalise qu’il nous parle du « care ». Quitte à vous défausser sur les réactions des auditeurs qui ne supportent pas les anglicismes, demandez gentiment à vos invités de nous parler français. Merci.

Toute la journée, vous avez mentionné le don fait par les joueurs de l’équipe de France de foot à des associations de défense des « droits humains », ce qui est une traduction littérale de l’anglais. Expression dite telle quelle par un de vos invités, aussitôt reprise par votre présentatrice puis tout l’après-midi par les journalistes du Fil Info. Autant dire que ce matraquage va influencer la façon de parler de millions de Français. C’est tout simplement une mauvaise action de la part de vos journalistes. En revanche à 20 heures ce soir sur France TV info, un de vos jeunes collègues nous parle tout simplement des « droits de l’homme ». Vous vous rappelez qu’ils ont été instaurés par la Révolution française, alors, n’est-il pas lamentable de remplacer cette belle expression par sa traduction anglo-saxonne ? Parler français, ça n’est pas si compliqué, mais pour cela, il faut être conscient de la langue qu’on emploie lorsqu’on a le privilège de s’adresser à des millions d’auditeurs potentiels.

Dans un reportage sur des Français prônant une limitation des naissances votre collègue a employé la locution adverbiale fautive « de base »…. : https://www.academie-francaise.fr/de-base

Ce matin une question de la journaliste porte sur le « regim change ». Dans la journée, au sujet de la crise de recrutement des professeurs, c’est un présentateur qui parle des « jobs ». Et ce ne sont que deux exemples dans un océan d’anglicismes et de mauvais usage du français. Les auditeurs vous alertent quotidiennement, comme le montrent les messages publiés, mais rien ne change et je ne suis pas sûr que cette préoccupation soit vraiment prise en compte.

Votre journaliste confond les verbes « substituer » et « remplacer ». On ne substitue pas A par B, on remplace A par B, ou on substitue B à A.