« Selon les projections de l’ONU, nous avons dépassé la barre des 8 milliards d’êtres humains sur Terre ce mardi 15 novembre. Un chiffre qui fait craindre à certains que la planète soit surpeuplée. Qu’en est-il vraiment ? Faut-il arrêter de faire des enfants ? » Le sujet du Téléphone sonne du 15 novembre a fait réagir les auditeurs. Une sélection à lire ici :

Nous sommes beaucoup trop nombreux sur cette planète. Tous les gains obtenus par une moindre consommation d’énergie par chaque habitant sont annihilés par l’augmentation de la population.
Pensons à la boite de Petri : au début il y a quelques bactéries, qui vivent, qui prospèrent, qui se multiplient. A la fin elles meurent toutes par leur surnombre, il n’y a plus de place pour qu’elles se multiplient et se nourrissent.

C’est fascinant la continuité de ce discours depuis Malthus qui participe à culpabiliser les populations les plus pauvres et entretient une pensée colonialiste qui donnerait aux pays qui polluent le plus et qui ont le moins de natalité, le droit de juger la natalité et la gestion des corps des femmes des pauvres ou des anciens colonisés. N’est-ce pas surtout l’occasion rêvée de penser un autre système de production et de consommation ?

J’ai entendu, il y a quelques jours, sur France Inter (dans le cadre d’une discussion portant sur les actions possibles pour lutter contre la dégradation du climat) que si les naissances étaient toutes choisies dans le monde il y en aurait beaucoup moins.
Qu’en est-il ? Est-ce chiffrable ? Que serait-il nécessaire de mettre en place pour que ce soit le cas (meilleure information sur la procréation ? Accès effectif pour toutes et tous à des moyens de contraception libres et choisis ? etc.).

La remarque de l’un des auditeurs me met en colère, par son absurdité et sa malhonnêteté intellectuelle : qu’est-ce que c’est que cette histoire d’égoïsme, de « ne pas vouloir partager » avec des gens qui n’existent pas ? Et, à l’inverse, de devoir faire des enfants pour être plus nombreux et plus pauvres, et partager davantage une planète plus malade ? Cela n’a strictement aucun sens — et c’est un procès d’intention pour le moins injuste, car je n’ai personnellement jamais conduit de voiture et rêve d’un monde non seulement moins peuplé, mais surtout sans aucune voiture…
Pour le reste, Hervé le Bras a répondu — et la Terre a sans doute davantage besoin d’oxygène, qu’on lui foute un peu la paix, que d’une armée de génies scientifiques trouvant de nouveaux moyens géniaux de la torturer encore plus…
Pour faire simple : la surpopulation, je la ressens physiquement et moralement, je trouve tout simplement qu’il y a trop de monde partout… Et j’ai aussi l’impression que la Terre, elle non plus, n’aime pas trop ça…

Le problème de la surpopulation me fait penser à une phrase d’Hannah Arendt : « Il est tout à fait concevable, et même du domaine des possibilités pratiques de la politique, qu’un beau jour une humanité hautement organisée et mécanisés en arrive à conclure le plus démocratiquement du monde (c’est à dire à la majorité) que l’humanité en tant que tout aurait avantage à liquider certaines de ses parties. »

Bonjour (et merci pour vos émissions) 
Pourquoi limiter les naissances ? 
C’est l’avenir, le renouvellement… 
Mais qui sont les fautifs ? Pays du sud ou du nord ? 

La question n’est évidemment pas de faire ou ne pas faire des enfants mais si les populations très « fertiles » le sont volontairement, par contrainte civilisationnelle ou idéologie religieuse, ont-elles ou non leurs propres ressources pour donner à de nombreux descendants des chances correctes pour une existence digne ? Tout le reste est boniment et démagogie.

La question primordiale est : Quel avenir pour les enfants, quelle vie, quel « enfer » climatique et social leur offre-t-on ? (guerres liées aux déplacements de population dus au dérèglement climatique !!!)
Chaque fois que je croise une poussette je me pose la question et c’est angoissant.