Réactions des auditeurs avant les annonces

Réactions des auditeurs après les annonces


Réactions des auditeurs avant les annonces

Ne pourrions-nous pas prévoir qu’à un certain premier âge (57/58 ans), les travailleurs peuvent (à leur convenance) passer à 3/4 temps tout en bénéficiant de cotisations temps complet, puis mi-temps après 62 ans…
Ça permettrait de mieux passer cette période plus compliquée à travailler, mais également les maintenir plus dans la vie professionnelle, préserver la transmission, et sans leur maintenir des relations sociales…
Tant de retraités sont déprimés ou s’ennuient quelques années après avoir perdu leurs relations sociales…

Dans les discours sur la réforme des Retraites, il me semble n’entendre parler que de celles du secteur privé dont le régime peu généreux serait en péril alors que les régimes du public aux retraites plus avantageuses seraient eux, comme par magie, épargnés de tout déficit et de problème de financement donc de fournir un effort peu conséquent. Vous nous parlez de réforme juste, efficace, équilibrée, solidaire alors que vous savez très bien qu’il n’en est rien mais qu’au contraire le fossé entre public et privé ne va pas cesser de s’élargir. Vous connaissez déjà l’évidence, la souhaitez même sans doute : la majorité des futurs retraités du privé n’auront pas accès à une carrière complète donc une maigre retraite les attend. Consciemment, j’en suis sûr, vous savez que vous êtes en train de « fabriquer » des millions de parias et d’indigents. En somme dans le privé, nous sommes déjà considérés comme une population de seconde zone. Ce ne sont pas les personnes qui s’éloignent de la République, c’est la République qui les éloigne de sa protection, de sa générosité. Et aussi, comment se fait-il que le scandaleux système des pensions de réversion entre public et privé soit passé sous silence ?

Concernant l’âge de part à la retraite, je n’entends pas parler du cas des personnes qui ont fait des études longues et qui sont entrées après 25 ou plus dans la vie active. 25 + 43 = 68 !

Les journalistes évoquent en ce moment l’âge légal de départ en retraite de 62 ans et la durée de cotisation pour un départ à taux plein pour la retraite de base. Mais ils omettent très souvent de parler de la nécessité de travailler un an de plus pour ne pas avoir la décote de 10% pendant 3 ans en ce qui concerne la retraite complémentaire. C’est un point important qui, en pratique, décale d’un an l’âge réel de départ en retraite (donc, en pratique, très souvent un report à 63 ans). Merci de transmettre aux journalistes concernés.

Depuis qu’on parle de la réforme 2023, je n’entends personne évoquer un paramètre très important qui est l’âge du taux plein automatique. Actuellement, il est fixé à 67 ans, soit 5 ans après l’âge légal de départ (62 ans).
Cet âge sera-t-il également reculé de 5 ans, contraignant les personnes qui n’ont pas la totalité des trimestres requis à travailler non pas jusqu’à 64 ans mais bien jusqu’à 69 ans, pour toucher une retraite sans décote ?
Merci de poser cette question à vos invités.

Je m’interroge sur l’absence de débat sur les retraites spéciales et scandaleuses des députés et sénateurs. Les donneurs de leçons ont-ils droit de passer sous les radars journalistes ? Et je ne parle même pas des indemnités versées en cas de défaite à une élection qui sont un scandale si on compare avec les indemnités de chômage des citoyens. Pourquoi n’en parlez-vous jamais alors que nous sommes en pleine actualité des réformes du chômage et des retraites ? Les cotisations des députés ne couvrent que 12 % de la totalité des prestations versées par leur caisse de retraite. L’État leur accorde une subvention légale votée à l’Assemblée. Ainsi, les 52 millions indispensables pour payer la retraite des parlementaires sont à la charge des contribuables : selon cette étude, les citoyens payent 2376 euros sur les 2700 euros de retraite moyenne accordée aux députés. A titre informatif, les sénateurs touchent une pension moyenne de 4382 euros après la modification de 2010.

Pourquoi ne parle-t-on que des salariés ? Combien de millions d’indépendants ont déjà la retraite à 65 ans voire 67 ans à taux plein ? Il faut un régime unique pour enfin une égalité des Français.

Je suis professeure en collège et ne m’imagine pas travailler jusqu’à 64 ans. Il existe une pénibilité dans cette profession (être capable de motiver des classes de plus en plus nombreuses et hétérogènes est fatigant !) et aucune possibilité de changement dans cette carrière !

Le gouvernement a supprimé la reconnaissance de la pénibilité du travail pour les infirmières et en février 2019 pour les assistantes sociales qui interviennent directement auprès des patients contagieux.
En février 2020 le COVID arrivait et nous étions au front sans reconnaissance de la pénibilité de notre travail
Quid de la reconnaissance de cette pénibilité dans la réforme ?

Je suis très surprise que l’on ne parle pas de la dureté de la réforme vis-à-vis des gens en fin de carrière (soixantaine) et qui verraient leur horizon de retraite encore s’éloigner alors qu’ils ont déjà été impactés par les précédentes réformes et qu’ils sont souvent entourés par des proches déjà partis à la retraite dans le cadre de plans de pré-retraite. C’est très violent et vécu comme très injuste. J’ajoute que je ne relève pas des emplois à pénibilité physique, mais morale, ayant fait plusieurs burn-out.


Réactions des auditeurs après les annonces

La réforme des retraites est-elle déjà votée ? Tous les journalistes des bulletins d’informations semblent considérer que le passage au Parlement ne sert à rien. A chaque annonce gouvernementale nous entendons des phrases utilisant un futur très affirmatif. “L’âge sera”, “la réforme sera”, etc..
Mais l’Assemblée nationale et le Sénat ont-ils voté ? Non.
Donc nous en sommes toujours à un projet, qui sera discuté, amendé, peut-être modifié. J’appelle cette façon de faire du « conditionnement » de l’opinion publique alors que toutes vos infos sur l’état de l’opinion des français nous disent que ceux-ci sont très majoritairement opposé au projet gouvernemental. Donc que ce dernier fait le contraire de ce que veulent les citoyens ! Où est la déontologie de l’utilisation du futur par ces journalistes ?

A propos de la réforme des retraites, votre journaliste n’a employé que le futur ! Aucun conditionnel, comme si elle expliquait aux auditeurs ce qui allait forcément se produire. Je rappelle à votre journaliste que le projet n’est qu’un projet, qu’il doit passer au Parlement pour y être voté, qu’il y aura peut-être des votes d’amendements ou même une absence de majorité pour le voter. Sachant cela, sachant que c’est le Parlement qui vote les lois, sachant que le gouvernement n’a pas la majorité absolue au parlement, le conditionnel était indispensable ! Merci à votre journaliste de faire attention à l’avenir à la manière dont elle présente un projet de loi.

Veuillez cesser de marteler dans vos journaux que le montant minimum sera de 1 200 Euros. Cette information est fausse, il s’agit d’un montant brut donc le perçu sera bien inférieur à ce que les bénéficiaires toucheront.
Arrêtez de bercer les futurs petits retraités de fausses illusions si tant est que même 1 200 euros en net puissent faire rêver.

Au lieu de toujours penser à allonger le temps de travail pour financer les retraites pourquoi ne pas augmenter les cotisations de tous ? Ou en tout cas pourquoi ne jamais évoquer cette possibilité ?

Dans le débat, personne ne parle du calcul de la retraite sur les 25 dernières années. Le déroulement des carrières n’est plus « un long fleuve tranquille » dans bien des secteurs du privé, les salariés ont de plus en plus des parcours hachés, les années de fin de carrière ne sont plus les meilleures… Ne peut-on pas envisager de recalculer les pensions sur les 5 dernières années comme pour les fonctionnaires ?

Dans le contexte de la réforme des retraites j’aimerais bien que France Inter interroge et/ou enquête sur la situation des ouvriers et ouvrières.
J’ai eu à rédiger le référentiel pénibilité et mettre en place un module de constitution du document unique de prévention de la santé et sécurité des salariés de la branche du mareyage. Les employés de ce secteur de la marée sont cassés bien avant l’âge de départ actuel à la retraite. Petit secteur de l’agroalimentaire la convention collective n’a pas de mesures qui aillent au-delà de la réglementation en termes de pénibilité. La pénibilité légale a été réduite à 6 critères par Monsieur Macron. Les seuils des critères sont tels que très peu de salariés sont exposés ! Par exemple un des critères supprimé est le port de charges lourdes. Quand vous mesurez le poids des caisses de poissons, comment retirer ce critère ??? Les ouvriers ont généralement commencé à travailler jeune. Les femmes ont souvent des ruptures pour élever leurs jeunes enfants… Bref comment peut-on parler de solidarité ? Même 62 ans est trop pour ces personnels !
Traiter ces questions de soi-disant justice sociale est capital. Le report se fera sur les autres caisses sociales pour classement des personnels en invalidité. Mais avec un traitement fatalement inégal selon le médecin du travail…

Dans le Téléphone sonne, votre invitée affirme que les retraités soutiennent cette retraite. Quelle erreur !
Nous, retraités sommes aussi des parents. Nous voyons nos enfants ramer et avoir beaucoup moins de facilités au travail que nous n’en avons eus, qui galèrent, qui ont des vies pros hachées, et nous sommes effrayés de leur avenir qui se durcit encore. Tous mes collègues et moi (71 ans) irons manifester, et protester de toutes les manières possibles !

Personne ne parle des personnes en cumul emploi retraite. J’ai 73 ans. Ma retraite étant insuffisante (1000 euros), je continue à travailler (petit temps partiel pour améliorer mes revenus). Je cotise donc allègrement
Mais malgré dix années supplémentaires oui dix années cela n’apporte pas le moindre bonus à ma retraite. Personne n’en parle !

Auditrice fidèle de vos stations. Je déplore cependant que lors des informations et émissions, les contenus des réformes ou sujets d’actualité soient toujours beaucoup moins précisément traités que les critiques adressées à ces réformes par les différentes oppositions. Il est normal de donner aussi la voix à ces dernières, mais ces voix seront d’autant plus fortes bien que moins légitimes que les sujets n’auront pas été abordés, traités avec suffisamment de temps et précisions. De même, on peut déplorer le fait que vos ayez pris l’habitude de demander des précisions à un interlocuteur à une vitesse de tgv pour polémiquer sans attendre les réponses complètes lorsque celles ci demandent du temps. Vous reprenez souvent des polémiques entendues partout sans vous distinguer d’autres médias, réputés de moins bonne facture.

Le vrai courage pour une réforme juste aurait été de reformer vraiment et immédiatement la majorité des régimes spéciaux (SNCF, RATP…) !

Je souhaite réagir sur le débat concernant les retraites.
J’ai 40 ans, et depuis mon adolescence j’entends dire que je n’aurais pas de retraite. Alors franchement travailler jusque 64 ans, je ne vois pas le problème. en sachant que l’on vieilli de mieux en mieux. Qui va manifester ? Les personnes qui ont 55 ans et plus ? Pour la plupart des personnes de mon âge ce n’est pas un souci.
Par contre, la réflexion est sur le travail des séniors – 55 ans et + ? C’est maintenant qu’il faut mettre en place des actions pour garder et embaucher nos collègues + âgés.
Je pense aussi à l’éducation nationale, un prof d’atelier en lycée pro, qui reste devant ses élèves à 60 ans cela me paraît aussi compliqué. Partout dans le public et dans le privé, il faut mettre en place des formations, orientations pour ceux qui le souhaitent.

Ce matin, vous avez évoqué avec votre invité « la retraite à 1200 euros ». Pourriez-vous préciser qu’il s’agit d’un montant brut (et non net, cela change beaucoup, cela devient « la retraite à 1085 euros ») et ne concerne que les gens qui ont 43 annuités au Smic. Donc pas du tout le monde dès demain à 1200 euros net quelle que soit leur situation de cotisation.
J’avoue ne pas comprendre qu’on reprenne partout cet élément de communication gouvernementale pour dire que « quand même il y a des avancées ». Mouais, surtout un coup de com qui fonctionne très bien puisque le seul message passé est erroné. Bien joué les éléments de langage !