Je ne comprends pas les mauvaises tournures de questions dans la matinale :
“Vous en pensez quoi ? ” au lieu de: “Qu’en pensez-vous ?”
“La France fait quoi ?” au lieu de “Que doit faire la France ?”…
La radio la plus écoutée de France devrait être exemplaire.

Travail très intéressant que celui de votre invitée sur les femmes victimes de viol. Mais même votre invitée se laisse aller à dire « quand une femme se fait agresser » (verbe actif) au lieu de « quand une femme est agressée » (verbe passif). Le soupçon que les femmes doivent bien y être pour quelque chose dans un viol ou une agression sexuelle infuse dans ce langage.

Ce serait bien que les personnes qui parlent des femmes violées, de toutes personnes violées, ou agressées, ne disent pas « s’est faites violée » mais « ont été violées ».
Les personnes violées ne sont pas responsables du viol. Merci.

Ce samedi 14/01 la présentatrice du journal a dit « la position d’Olivier Faure est difficile il sera « challengé » par… ». Le nom de la radio est France Culture. Utiliser l’anglicisme “challengé” n’est, en tous les cas, pas une preuve d’attachement et de défense de la langue française.

Je suis un fidèle de votre émission. Je déplore la place que vous y faîtes au FRANGLAIS, aujourd’hui ce mot de « tchalènje » (challenge?) qui revient constamment, comme si le mot français « défi » n’avait jamais existé. Indépendamment de l’obligation légale de parler français, je serais heureux que sur France Inter on ait conscience qu’en substituant progressivement l’anglo-saxon à notre langue, on contribue à la mise en place d’une vision du monde libérale trop souvent destructrice, qui n’est pourtant pas la vôtre si j’en juge par le contenu très intéressant de votre émission

Je tiens à signaler des fautes de langage extrêmement choquantes entendues pendant une émission sur France Culture : « ils n’en croivent pas leurs yeux ». Puis quelques secondes plus tard :
« On voit le côté tragédique de l’histoire » prononcé par le journaliste, mot qu’il s’empresse de répéter quelques instants après : « On termine sur cette note tragédique », afin de s’enfoncer défintivement dans le tragique.
Et je passe sur les autres erreurs de langage. Merci de recruter des Alpha ou des Beta + pour les prochaines émissions.

On entendait déjà parler des « zéros », pour des héros. Les journalistes sont décidément bien fâchés avec la règle des mots commençant par un « h » aspiré. Car maintenant, le même jour, on ne nous parle plus (cet écolier homo qui s’est suicidé, ce président du foot français) que d’harcèlement (darcèlement) alors qu’il faut dire et écrire bien séparément : de harcèlement (et idem, non pas l’harcèlement mais le harcèlement). Tous au coin !

Vous avez parfois affaire à de sacrés mauvais coucheurs (pluriel neutre mixte). Je pense à celui prétendant interdire l’usage – pourtant irréprochable – de l’expression « région parisienne », qu’il veut entendre systématiquement remplacée par région Île-de-France. Les deux formulations ne se recouvrent pas. Ce reproche infondé est un cas d’hypercorrection linguistique [travers pire que le purisme], se fourvoyant dans la confusion entre un nom commun géographique (région parisienne) et un nom propre toponymique (Île-de-France) ; entre un périmètre ouvert et une entité administrative aux frontières exclusives. Cela revient à prétendre interdire d’évoquer le « couloir rhodanien » et exiger l’énumération des noms propres des sept ou huit départements qui le constituent.

« Pitch » devient un terme très usité sur France Inter.
Signalons qu’on peut lui préférer les termes suivants : « Analyse  » – « Aperçu » – « Résumé » – « Présentation » – « Récapitulation » – « Scénario » – « Synthèse » – « Synopsis » et encore quelques-uns en cherchant bien.
Mais c’est tellement plus branché, gai et frais comme les produits laitiers qui sont nos amis pour la vie plutôt que de s’embêter avec des termes « has been », n’est-il pas ?

« Merci infiniment ! » Cette hyperbole devient habitude dans les médias. Ne traduit-elle pas pourtant une perte du sens de la nuance, de la « modération » (Montesquieu) ? Qui peut produire ou revendiquer l’infini, sinon un Dieu ? Ne sait-on plus graduer les marques de politesse ?

S’il vous plait, demandez à tous vos journalistes et chroniqueurs de faire les bonnes liaisons. Je n’en peux plus d’entendre 280 euros sans liaison avec le S de 80. Diriez-vous 80 ans ? Non, vous direz tous automatiquement quatre-vingt-z-ans. Donc pourquoi ne faites-vous pas les bonnes liaisons en matière d’euros ??? Je ne comprends vraiment pas. Sur ce sujet, je recommande que soit remis à tous les intervenants radiophoniques, un livre peu onéreux (2,90) « le petit livre des liaisons » de Jean-Joseph Julaud aux éditions First. Merci, bien à vous et…..à vos liaisons !

J’ouvre ma radio ce matin et j’écoute le passionnant reportage sur le procès de la solidarité sur l’île de Lesbos. Et puis j’entends parler de deux mille z’autres migrants. Ça arrive parfois de faire une faute de liaison, à tout le monde. Mais de grâce, réécoutez les chroniques et reportages avant de les diffuser. Et corrigez ce qui mérite de l’être. Surtout sur France Culture !!!

J’écoute tous les soirs « Les Informés », émission que je trouve toujours très intéressante. Cependant, je n’en peux plus d’entendre « Voilà » toutes les minutes, ou peut-être toutes les trente secondes, prononcé par une intervenante régulière. Pitié… faites quelque chose, invitez un(e) autre intervernant(e). On a déjà droit systématiquement au « effectivement » lors des réponses des personnes interviewées. Effectivement ceci, effectivement cela… c’est « effectivement » tellement peu indicatif d’une véritable question et d’une véritable réponse. Si vous répondez « effectivement » à toute question, apprenez-vous quelque chose à votre questionneur ? Mais ce « voilà » est encore plus présent et c’est horrible à entendre. VOILÀ !

Pourriez-vous demander à vos animateurs d’éviter les tics de langage ? Ce qui est énervant de la part des personnes lambda l’est encore plus de la part d’un animateur radio. On frôle l’erreur professionnelle. Je pense notamment à l’animatrice d’une émission par ailleurs fort intéressante qui doit utiliser l’expression « en fait » (un vrai fléau actuellement) au bas mot 50 fois par émission, parfois trois fois dans la même phrase.

J’écoutais sur France Culture une de mes émissions préférées depuis de nombreuses années. L’un des intervenants semblait dans l’incapacité de s’exprimer sans ponctuer ses phrases de l’interjection « hein », tant et si bien qu’à mesure qu’il parlait, il a fini par mettre ce « hein » avant et après un mot, rendant l’écoute tout à fait insupportable, au point qu’exaspérée, et à mon grand regret j’ai dû couper mon écoute. Il semble que ce soit devenu une tendance, une mode détestable qui finit par nuire à l’écoute et qui s’étend de plus en plus. Je vous demande instamment de prêter attention à ce problème qui nuit à la qualité des écoutes de vos excellentes émissions. Remarquez que l’on peut faire le même reproche à France Inter, mais France Culture a le devoir par son rayonnement culturel de veiller à la parfaite maîtrise de l’expression de ces intervenants et de ne pas permettre à ces derniers de pratiquer un langage commun et ordinaire.

Bonjour monsieur Jeanneney,
Permettez qu’un vieux et ancien auditeur de Montréal vous félicite d’avoir utilisé à nouveau le mot baladodiffusion au terme de votre balado d’hier.
Je suis de ceux qui croient que France Culture devrait l’employer plus fréquemment, voire tout le temps. D’autant que la formule retenue par France Culture (« Podcastez notre émission ») me semble contradictoire. En effet, le mot podcast est construit sur le verbe To cast qui signifie, entre autres, émettre. En l’espèce, c’est France Culture qui émet l’émission et non les auditeurs. On ne peut donc pas dire aux auditeurs de la podcaster. À la rigueur, on pourrait leur dire d’écouter le podcast. Mais quoiqu’il en soit, je préfère baladodiffusion. En terminant, ça fait plus de 15 ans que j’écoute votre balado à chaque semaine toujours avec un égal bonheur.

Je relève chaque jour des approximations ouvrant la porte à toutes les interprétations à cause de l’utilisation d’un mot anglais à la place du mot français adéquat.
A 17h55 ce jour la personne interviewée sur une enquête sur l’innocuité de produits cosmétique parle plusieurs fois de « produit clean », est-ce pour donner l’illusion de faire sérieux, d’être à la mode, ou plus vraisemblablement pour masquer le flou de sa définition ?
Un journaliste sérieux lui aurait demandé de préciser sa pensée, les mots français ne manquent pas : propre, inoffensif, salubre, anodin, sans risque etc…
Pour une radio prétendant donner « une info juste », c’est raté…et malheureusement trop fréquent. Soyez précis.

Où l’on parle d’orthographe…
Je suis AESH, travaille en primaire depuis plus de 10 ans, auprès de toutes sortes de publics, d’élèves en difficultés, au sein de classes multi-niveaux (y compris dans le niveau « classe »), avec aussi des élèves allophones.
Tiens, très drôle, ce mot, comment vos journalistes et chroniqueurs prononceraient-ils ce mot ?!
Parce que c’est insupportable : pour faciliter l’orthographe et la compréhension des mots, il y a des règles simples :
eau au : c’est [o]
ô : c’est [o]
tous les autres o : c’est [c]
épaule : ép[o]le, caudale, causal, épaulard, faute,
téléphone (racine grecque) : téléph[c]ne, Perséphone, dictaphone, phonétique, etc
côte, pôle, etc…
Le gros problème totalement ridicule qui fausse tout et inverse tout c’est ce parisianisme insupportable qui pour faire chic et provençal, inverse tout :
cette côte n’a pas la cote devient : cette c[c]te n’a pas la c[o]te
la glace des p[c]les fond, c’est la feute au carbône
l’ôde à la joie est l’hymne eureupéen
le téléphône, l’aïphône et le pyleune?
Délirant…
On dit quoi, aux élèves ? que les dictionnaires sont à refaire, que les manuels se trompent, que l’origine du français n’est plus le latin ou le grec, que les enseignants ne sont pas à la môde?
et quelle orthographe « simplifiée » on met en face ?
Merci de transmettre à l’éducation natiônale ce nouveau manuel, d’en infôrmer la planète franc-euphône, et les éditeurs des dictieunnaires afin qu’ils appliquent les nouvelles règles…
C’est tellement méprisant et suffisant, irrespectueux envers ceux qui se deunnent tant de mal à apprendre ou transmettre le français…
D’ailleurs, si le français est si compliqué pour vous, parlez anglais, au moins ce sera utile pour les apprentissages des différents publics, et peut-être pourrez-vous être compris ?…
radieu france ridiculise ceux qui parlent français, ou qui font tant d’effeurts pour le faire.
Insuppeurtable, eudieux, c-eu-té dans les mondanités, le pileutage radi-eu n’est pas tôp, c’est deummage !

Est-ce une nouvelle mode de prononciation de certaines voyelles ou une dérive médiatique propre ? On assiste depuis un bon moment à des inversions de prononciation des voyelles de mots courants de notre langue incompréhensible car indépendantes des variations phonétiques liées aux accents locaux. Exemple dans un journal ce samedi 7 janvier, le « ô » naturellement fermé (« Drôme, l’Aube, Cause, Zone ») sont systématiquement prononcés comme des « o » ouverts alors qu’inversement les « o » ouverts comme dans le mot « ode » sont prononcés comme des « o » fermés.

Quelqu’un pourrait-il dire aux journalistes et animateurs de France Inter que « ode » se prononce avec un « o » ouvert ?
Car il y a une véritable épidémie de « ôde » sur vos ondes. Et comme le mot « ode » est, de plus, devenu un tic verbal, l’écoute est pénible.

Nous en avons assez des anglicismes « les podcasts », « le streaming », « en live » – ça vous écorche la bouche de dire « en direct », et des fautes de français « la plupart des français VONT … » (quel est le sujet dans cette phrase ?) etc. Dernière chose : en France, il n’y a pas de première dame (c’est aux USA que cette appellation est donnée). Il n’y a que le conjoint (ou la conjointe) du président (ou de la présidente) de la République.

Est-ce que les journalistes peuvent apprendre à dire la NUPES [nupesse] au lieu de Nupe ? C’est extrêmement désagréable de les entendre oublier le S de sociale mais sans doute révélateur…

J’étais agacé, sans plus, d’entendre les journalistes prononcer Nup’ en parlant de la NUPES… jusqu’à ce que j’entende, à deux reprises au moins, des journalistes affirmer péremptoirement « à France Inter, on dit Nup’! ». C’est donc un choix ! Pourtant, escamoter le E et le S finaux du sigle de l’Union populaire revient à lui ôter ses dimensions « Ecologique » et « Sociale ». La rédaction de France Inter, si elle a vraiment décidé ce choix, semble ainsi adopter une position partisane. En plaisantant, j’ai écrit quelque part que ceux qui disent Nup’ au lieu de Nupes me rappellent ceux qui, il y a un demi-siècle, disaient de façon un peu méprisante « Mit’rand » au lieu de Mitterrand… Ce choix de prononciation est-il vraiment le fruit d’un débat ? Ou une simple coquetterie adoptée sans trop réfléchir ? La question peut paraître anodine ; à vous de voir si elle l’est vraiment !

Serait-il possible d’éviter de répéter à longue de journée : “c’est la faute à” ? On dit : “c’est la faute de ou par la faute de…” Attention aux fréquents passages de style indirect au direct dans la même phrase du style. “On se demande où est ce qu’on va… ou bien on ne sait pas qu’est-ce qu’il peut faire..” De jeunes auditeurs sont bien perturbés dans leur apprentissage du français en vous écoutant.