Aujourd’hui 25 janvier 2023, votre journaliste culture parle d’un film et dit d’une actrice qu’elle DENOTE (dans le paysage, ou parmi les autres acteurs… je ne sais plus). NON ! Dénoter signifie « être le signe extérieur de quelque chose ». On peut dire par exemple : « Son attitude dénote un grand tact. » Votre journaliste voulait dire « DETONNE » qui veut dire « se distingue par rapport au reste » ; mais attention toutefois, détonner a en général un sens péjoratif…
Merci pour la qualité de vos émissions, mais s’il vous plaît soyez les gardiens vigilants d’une langue française qui au moins veuille dire quelque chose.

Le journaliste s’adressant aux auditeurs par un très correct « amis auditeurs » a semble-t-il, cédé à la pression de prétendues « féministes » lui reprochant de ne pas doubler par un « amies auditrices » inutile comme si les auditrices de la chaine pouvaient se sentir exclues par le seul « amis auditeurs » ! Tout cela est ridicule d’autant plus que quelques minutes après le journaliste appelant les auditeurs à poser leurs questions a repris son « amis auditeurs ».
Il est inutile de doubler le masculin général par le féminin ce qui efface les cas où le doublement du masculin par le féminin peut faire sens. Les personnes qui écoutent la radio sont des auditeurs, qui regardent la télé sont des téléspectateurs, qui regardent un spectacle sont des spectateurs, qui ont la citoyenneté française sont des Français etc. Quand on parle de l’Homme préhistorique on ne signifie pas que les femmes n’existaient pas à l’époque, quand on invite ou rencontre nos voisins à la fête des voisins on se trouve entre voisins et voisines etc.

A l’intention du service météorologie. Encore un fois j’ai entendu : « des températures chaudes ». Une température est basse, élevée, négative, positive, mais elle n’est pas chaude ou froide. Le mot température désigne un degré. Sur les antennes du service public français c’est un peu triste… qui bene amat bene castigat. Cordialement, un auditeur dont les oreilles souffrent parfois.

Une nouvelle fois ce matin j’ai entendu un présentateur de France Culture utiliser un mot anglais sans en donner la traduction ou l’équivalent dans la langue française. Je ne me souviens pas précisément du terme utilisé, il devait s’agir du mot « Busting ». Pourquoi employer un tel mot d’autant que le débat concernait la place de l’éducation nationale en présence d’un ancien ministre de l’Éducation nationale ? J’ose espérer que cela ne se répétera pas mais j’en doute, vu la récurrence de ce type de termes dans les discours des présentateurs de France Culture.

Je trouve choquant que, s’agissant en particulier d’une émission sur l’éducation, le franglais soit présent sans même une réaction de votre part. Open Data… Bussing… En parlant ainsi vous créez une scission parmi vos auditeurs. La lutte contre la dilution de la langue française doit être collective (inclusivité, subjonctivité, simplifications — « mort » au lieu de « décédé » — …). Tous les jours, dans nos entreprises envahies par la « culture » des affaires américaines il nous est extrêmement compliqué d’imposer l’usage d’un langage compris de tous. D’habitude, je sais que vous y faites attention mais ce matin j’ai pensé que plusieurs auditeurs ont du être perdus.

Je pense qu’il ne serait pas inutile de rappeler à vos journalistes et animateurs, qui représentent la culture française auprès de millions d’auditeurs de par le monde, qu’on ne dit pas « ouais! » (à tout bout de champ pour certains) mais « oui », comme nous l’avons tous appris à l’école… Merci pour votre diligence.

Fidèle auditeur, je remarque que très fréquemment des erreurs grammaticales concernant les nombres.
Ainsi il est régulièrement fait état de, pour exemple :
Un millier de personnes sont présentes….
Une centaine de manifestants sont en train de manifester….
Il y a là des fautes d’accords.
Dans le cas 1, c’est 1 millier qui est présent, donc : un millier de manifestants est présent…
Dans le cas 2 c’est une centaine qui est en train de manifester, donc : Une centaine de manifestants est en train de manifester…

Une expression que je n’aimerais plus jamais entendre et encore plus sur France Inter : « se faire violer » !!
Je pense qu’elle est inadéquate et offensante.

J’ai beau apprécier la langue de Shakespeare et en user, je trouve très limite l’utilisation de terme pseudo-anglais-pour-communiquant-dans-le vent, même dans le titre de vos contenus : c’est d’une classe (et pas américaine) ! Ainsi : « Le TALK » (Franceinfo) ? Vraiment ? On se remet à l’esperanto, ça y est ?

Je suis une auditrice fidèle de vos chaînes. Depuis un temps certain je remarque que vos journalistes et invités utilisent systématiquement les mots « maman et papa »… Il me semblait que ces mots étaient utilisés par de petits enfants (bien que ma petite-fille parle de sa mère). Les mots père et mère ne sont pas péjoratifs que je sache…
Quand un journaliste parle à un invité frôlant les 90 ans et lui parle de sa maman c’est ridicule…et bien sûr C’est la mode maintenant et dans tous les programmes, tous les invités utilisent ce mot…
On infantilise les auditeurs, ce n’est pas seulement une façon de parler mais ça va plus loin, c’est une façon de penser…
Et quelle merveille ! parfois un invité parle de sa mère…!

Juste une petite remarque concernant des tics de langage qui sont en train de devenir insupportables dans vos émissions :
-génial : employé à tort et à travers pour la moindre œuvrette
-En fait : employé à peu près 150 fois par heure par les journalistes et les invités
-des formulations de questions qui laissent à désirer, type c’est quoi, c’est qui…

Ce jeudi 19 janvier, interview par la radio Franceinfo, au forum de Davos, du directeur général de Sanofi. Il s’exprime en anglais, et la traductrice lui fait dire qu’un nouveau vaccin contre la bronchiolite réduit pour les bébés à 80% leur « chance » de finir aux urgences. Eternel piège de l’anglicisme (ou « chance » peut signifier une simple probabilité, bonne ou mauvaise), ce faux-ami comme disait mon vieux prof de lycée, il faut naturellement traduire par « risque ».
Un peu plus tard, on parle de la grande journée de grève sur les retraites, et un journaliste raconte avoir entendu un responsable syndical estimer que « tous les travailleuses et travailleurs ne sont pas pour cette réforme ». Collision fâcheuse – mais de plus en plus rencontrée ici ou là, y compris dans mon très respecté grand journal papier du soir… – entre positivité et négativité de l’expression, cela laisserait donc entendre qu’ils sont pour en majorité, mais pas tous. Or, de toute évidence, ce monsieur a sûrement dit ou voulu dire : AUCUNE travailleuse et AUCUN travailleur ne sont pour cette réforme. Voire autrement : tous les travailleuses et travailleurs refusent (ou s’opposent à) cette réforme.

Je soutiens cet intérêt pour la prononciation juste de o, des e, eu on, an, ais, quelle tristesse d’entendre une animatrice oser préciser je (j.e.) ou le jeu (j.e.u.) parce que n’ayant pas appris à prononcer un son ouvert ou fermé mais j’ai confiance en vos journalistes, adepte de la lecture à voix haute elles ils y arriveront, un point cependant, toutes ces journalistes ont de magnifiques voix, donc qu’une fois pour toutes qu’elles ne se cachent plus derrières des fonds musicaux, virgules musicales, c’est sans intérêt pour la compréhension des propos, vous en mettez partout dans les informations, les reportages, (les fictions point trop n’en faut), que vos journalistes soient fières de leurs voix tout simplement, avis aux productrices et producteurs le mieux est l’ennemi du bien, bien évidemment à part ces entrées en matière et chapeaux incompréhensibles sous effets virgules musicales, bien évidemment vos sujets sont toujours d’un grand intérêt car ils m’enseignent à chaque écoute merci et bonne journée.