François Ruffin était l’invité du Grand Entretien sur France Inter ce 24 janvier. Des réactions d’auditeurs à lire ici :

Je vous ai entendu dire Monsieur Ruffin que les conditions de travail n’ont jamais été aussi dures. Pouvez-vous rétablir la réalité ? Les conditions de travail d’un ouvrier aujourd’hui n’a absolument rien à voir avec celles d’il y a 50 ans.
Les employés aujourd’hui ont des postes adaptés, des casques, des masques ….
Parlons peut-être des nouveaux modes de management. Mais pas des conditions de travails postés. Soyez honnête.

Encore un énième débat stérile totalement à côté de la plaque. Le problème est que la France a abandonné toute idée d’être une économie et une société viable. Nous sommes devenus réforme après réforme, abandon après abandon, un pays décadent. Non pas en termes de moral mais en termes de vision. La vraie solution c’était il y a 40 ans de financer massivement la science pour innover technologiquement et dépasser les limitations physiques de nos sociétés. Mais on n’a rien fait si ce n’est facilité la fuite de capitaux financiers et intellectuels. Du coup on continue avec la stupidité abyssale du système actuel ou on se réveille ?

Lorsqu’on entend M. Rufin éructer les mêmes mantras de taxation des riches, pour résoudre les problèmes de la France, il faudrait lui rappeler que 10% des riches payent 70% de l’impôt sur le revenu, et qu’ils payent sur ce qu’ils gagnent. De plus le recrutement de centaines de milliers de fonctionnaires alors qu’en France le taux de fonctionnaires est déjà le plus élevé de toute l’Europe. Non vos propositions idéologiques n’ont jamais fonctionné dans aucun pays mais elles ont conduit à la dictature et à la pauvreté de toute la population dans les pays où elles ont été appliquées.

En quoi le travail serait-il tellement plus pénible en France que dans tous les pays d’Europe et où la retraite est à 65 ans +? Il n’y a pas de conducteur de bus, de trams ou de métros en Allemagne ? 67 ans. Il n’y a pas de caissières dans les supermarchés ou de manutentionnaires Tchèques, Suisses ou Espagnols ? 65 ans.

Ne pensez-vous pas qu’il soit plus important d’augmenter les budgets de l’éducation ? N’est-il pas plus important de prendre soin de la jeunesse et leur permettre de suivre leurs études sans se débattre avec la misère ? La précarité étudiante est une réalité quotidienne. Ce sont les associations comme le « secours populaire ou d’autres fondations qui aident et tiennent ‘la tête hors de l’eau des étudiants’
Avec l’inflation vous savez très bien que la précarité étudiante s’étale….
Le gouvernement abandonne sa jeunesse…
Et lorsque nous entendons aux infos (sur France Inter) l’augmentation du budget de l’armée, et la justifier en laissant entendre que Poutine pourrait être aux portes de Paris. (Entretien avec Monsieur Ruffin) alors là les bras m’en tombent… en attendant Poutine…prenons soin avant tout de la jeunesse en France les étudiants eux sont bien là, ils ont le droit en France de pouvoir vivre, étudier, se cultiver en pouvant se loger décemment et ‘manger’ à leur faim…. L’armée peut attendre.

Pourquoi ne prend-on les problèmes que par le petit bout de la lorgnette ? Pour la réforme des retraites, ce qui doit être débattu avec le régime des retraites, c’est aussi le problème des salaires des conditions de travail, du logement, des transports, du déroulement de carrière.
Habiter un logement éloigné, avec des transports en commun dégradés, des conditions de travail difficiles, oppressantes parfois, qui usent les salariés, n’encourage pas à vouloir travailler plus.
Au niveau de la méthode, des consultations en tête à tête ne suffisent pas, elles se substituent à de véritables négociations entre les partenaires sociaux. Regroupons les partenaires sociaux dans un vrai processus de négociation, dans le temps long et quand un accord sera trouvé, que les députés légifèrent. Ce sont les partenaires sociaux, qui doivent décider par eux-mêmes avant que le gouvernement ne s’en mêle.