La situation au Liban Après la vague d’explosions de bipeurs et de talkie-walkies, Israël poursuit sa campagne de bombardements massifs du Liban pour préparer la zone à la possibilité d'une incursion terrestre. Le mouvement chiite libanais a quant à lui tiré un missile balistique - détruit par Israël - en direction du quartier général du Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, et a envoyé des salves de roquettes sur le nord du pays.
Les auditeurs se disent très attentifs à cette actualité au Proche – Orient. Ils saluent le traitement médiatique des événements sur les différentes antennes, en particulier les envoyés spéciaux et les correspondants pour la qualité de l'information, soulignant la précision et l'équilibre des reportages:
« vos journalistes apportent de la nuance et œuvrent avec talent sur la fine crête entre les différents belligérants ». Ils apprécient également les analyses approfondies et les éclairages sur la situation politique dans la région apportés par des experts en studio.
Si la plupart tiennent
« à féliciter les équipes de journalistes dans ce travail quotidien très impressionnant et si important pour nous informer », d'autres estiment que certains aspects plus complexes, comme les origines de la violence, devraient être davantage abordés.
Quelques messages dénoncent l'absence du terme "terrorisme" pour désigner les actes attribués au Hezbollah, estimant que cela biaise la compréhension des faits.
Demain, à 13h20 et 16h20, dans le rendez-vous de la médiatrice sur Franceinfo, Christian Chesnot, spécialiste du Proche-Orient, envoyé spécial au Liban lors de la série d'explosions des
bipeurs et des talkies walkies, répondra aux questions des auditeurs sur les mesures de sécurité et les difficultés logistiques des journalistes sur le terrain.
La politique française Des auditeurs expriment leur incompréhension quant au traitement médiatique de la séquence politique actuelle. Ils se demandent pourquoi des ministres fraîchement nommés sont immédiatement invités à s'exprimer sur leurs missions alors qu'ils n'ont pas encore pris connaissance de leurs dossiers :
« d’autant, écrit un auditeur, que le Premier ministre avait bien annoncé « agir avant de parler ». Donc pourquoi ces ministres acceptent-t-il l’invitation ? ». Invité du rendez-vous de la médiatrice ce vendredi 27 septembre dans le 13-14 de France Inter, Maxence Lambrecq, chef du service politique, a répondu à cette question. L’émission est
à réécouter ici.
Plus globalement, des auditeurs se disent préoccupés par l'avenir du pays. Après avoir voté aux élections européennes et législatives, ils se sentent ignorés par une classe politique qui semble trahir les attentes démocratiques de nombreux électeurs. Ils estiment que les élus négligent la volonté des Français en se concentrant sur des manœuvres politiciennes. Certains critiquent la gauche modérée pour son manque de distance avec Jean-Luc Mélenchon et l'absence de négociations avec d'autres partis républicains. Cette stratégie, incomprise par des électeurs, a conduit à une
« situation politique incertaine et angoissante », écrit l’un d’entre eux.
Meurtre de Philippine : l’interpellation d’un suspect en Suisse Trois jours après la découverte du corps de Philippine enterrée dans le bois de Boulogne à Paris, un suspect de 22 ans, ressortissant marocain en situation irrégulière, condamné en 2021 pour viol et sous le coup d'une OQTF a été arrêté mardi dernier en Suisse. Cette information tombée dans la soirée - dépêche AFP à 20h27-, n’a pas été évoquée dans le journal de 21h30 sur Franceinfo. Cette absence de traitement a fait vivement réagir des auditeurs accusant la chaîne de « partialité » idéologique. Indiquons que l’interpellation en Suisse du suspect avait été relatée dans le journal de 21h puis celui de 22h sur Franceinfo ce mardi 24 septembre.
Le lendemain, France Culture et France Musique n’ont pas mentionné cette information dans leurs matinales, ce qui a conduit des auditeurs à dénoncer un "silence idéologique" et un traitement particulièrement sélectif de l’information pour un crime aussi choquant.
En revanche, des auditeurs saluent la rédaction de France Inter pour avoir rapporté les faits de manière très factuelle et sans excès d’émotion, mercredi, dans le journal de 8h de Florence Paracuellos avec les explications d’Emmanuel Leclere, journaliste au service Police-Justice.
Sabine Prokhoris dans « Questions du soir » sur France Culture Le 16 septembre dernier, dans « Questions du soir » sur France Culture, Sabine Prokhoris, philosophe et psychanalyste et Tarek Daher, Délégué général d’Emmaüs France débattaient de la place de l’abbé Pierre dans la mémoire nationale, après les agressions sexuelles formulées à son encontre.
Beaucoup d’auditeurs ont été indignés par les déclarations de Sabine Prokhoris, jugées méprisantes envers les victimes de violences sexuelles. Certains estiment qu'elle minimise ou nie la réalité des agressions sexuelles, remettant en question ce qu’ont vécu des victimes. Ils trouvent ses propos déplacés, notamment dans le contexte actuel où la parole des victimes peine encore à être pleinement entendue.
Les critiques se concentrent également sur la façon dont Sabine Prokhoris a semblé décrédibiliser les témoignages de femmes. Certains auditeurs dénoncent même une vision «
antiféministe » qui, selon eux, renforce les clichés sur les victimes qui n’auraient pas réagi de manière adéquate lors de l’agression. L’un des aspects les plus commentés par les auditeurs est son insistance sur l'absence de statut de victime sans procès, affirmant qu’il n’y a pas de victimes sans reconnaissance juridique, ce qui a heurté nombre d’entre eux. Ils déplorent le fait que les propos de Sabine Prokhoris aient donné l’impression de culpabiliser les victimes plutôt que de reconnaître leur douleur et leurs difficultés à témoigner.
En contraste, l'intervention de Tarek Daher, délégué général d’Emmaüs, a été bien accueillie, avec des auditeurs saluant la mesure et la qualité de ses propos.
Florian Delorme, délégué aux programmes de France Culture, a tenu à répondre aux auditeurs :
"Avant toutes choses, je souhaite dire à nos auditrices et nos auditeurs que nous sommes, sincèrement, sensibles à leurs remarques. Les producteurs des émissions comme la direction, les lisent avec beaucoup d’attention.
L’émission “Questions du soir” portant sur le changement de nom de la fondation abbé Pierre avec Tarek Daher et Sabine Prokhoris a provoqué de nombreuses réactions. En effet, les propos de cette dernière ont été considérés par certain.e.s comme « déplacés », voire même « choquants », d’aucuns considérant que nous n’aurions pas dû l’inviter.
Pour répondre sur ce point, Sabine Prokhoris est une philosophe et psychanalyste qui réfléchit depuis de nombreuses années aux questions de genre. Elle écrit depuis longtemps dans des revues et des journaux, publie des essais.
Elle avait notamment publié un ouvrage - "Le Mirage Me Too" - qu’elle présentait comme « une critique féministe et argumentée du mouvement #MeToo ». Cet essai avait, à l’époque, fait l’objet d’invitations - sur notre antenne et sur d’autres – dans le cadre de débats où sa position était discutée. Plus récemment, elle a publié un ouvrage sur le cinéaste Roman Polanski et l’accusation de viol sur mineure dont il fait encore l’objet aujourd’hui. Ces éléments nous ont semblé de nature à lui proposer une invitation dans le cadre d’un débat.
Enfin, je profite de cette occasion pour dire à quel point, à France Culture, nous considérons que la question des violences faites aux femmes, des violences sexistes et sexuelles, est un enjeu de premier plan, prioritaire, sur lequel nous avons une responsabilité, en tant que media de service public, pour décrypter les enjeux et contribuer à faire évoluer la société. C’est précisément ce que nous essayons de faire à travers nos programmes et que nous continuerons de faire.
Quentin Lafay et son équipe ont d’ailleurs réalisé une nouvelle émission dans Questions du soir – jeudi 26 septembre - qui a été une sorte de prolongement de cette émission du 16 septembre dernier. Il a notamment été question de se pencher sur les modalités de recueil de la parole des victimes de violences sexuelles et sexistes.
Merci de votre fidélité.”
Le podcast “Samuel Paty, l’école face au terrorisme” Des auditeurs saluent unanimement la qualité podcast consacré à Samuel Paty, réalisé par Sara Ghibaudo et Sonia Princet. Certains soulignent la difficulté émotionnelle d'écouter les témoignages, tout en reconnaissant la valeur pédagogique et mémorielle du podcast qu'ils jugent sobre, émouvant et précis. Plusieurs auditeurs, également enseignants, indiquent que cette écoute ravive des blessures personnelles tout en les aidant à affronter des souvenirs douloureux. Selon eux, cet "hommage nécessaire à Samuel Paty” documente des "réalités complexes et tragiques" liées à l'Education nationale et au terrorisme.
Le rendez-vous de la médiatrice sur France Inter Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, et Maxence Lambrecq, chef du service politique, étaient les invités du rendez-vous de la médiatrice ce vendredi 27 septembre dans le 13-14 de Jérôme Cadet. Parmi les questions des auditeurs relayées sur l’antenne, les nouveautés de la grille de rentrée avec Philippe Katerine dans la matinale chaque jeudi, l’émission dédiée à la francophonie “Etcétéra” animée par Lilia Hassaine le samedi, “Zoom zoom zen” de Matthieu Noel chaque samedi, et la politique sur France Inter.
L’émission est à réécouter ici.