Voici les principales thématiques abordées par les auditeurs dans leurs courriels envoyés du 30 mai au 5 juin 2025.
Nous publions une sélection de leurs messages ci-dessous :
1. La finale de la Ligue des champions
- La victoire du PSG: "Vous en parlez trop"
- Les violences : "Vous en parlez peu"
- Le vocabulaire employé 2. Dégradations de lieux juifs 3. Meurtre raciste dans le Var
4. "Océans : état d'urgence" : la Terre au carré sur France Inter 5. Mois de juin surchargé : reportage dans une famille parisienne
6. Quand les journalistes coupent la parole
7. La vulgarité sur France Inter
8. La langue française
Le traitement éditorial de la finale de la Ligue des champions a généré un abondant courrier. C’est incontestablement le sujet qui fait le plus réagir cette semaine. Des auditeurs de France Inter regrettent un traitement insuffisant des violences survenues après la victoire du PSG. Certains décrivent la gravité des débordements auxquels ils ont assisté : agressions, pillages, destructions, menaces et évoquent un climat de chaos urbain. Ils s’étonnent que ces événements n’aient pas été davantage relayés, ni analysés, dans la matinale, le lendemain de la victoire de l’équipe parisienne.
De leur côté, des auditeurs de Franceinfo ont exprimé leur agacement face à la couverture jugée excessive de la victoire du PSG et une glorification irrationnelle du football sur une antenne publique. Demain, à 13h20, dans le rendez-vous de la médiatrice sur Franceinfo, nous verrons avec Florent Guyotat, directeur adjoint de la rédaction, comment la chaîne d’info en continu évalue la place à donner au football lors d’un événement comme la finale de la Ligue des champions et de quelle manière la rédaction concilie l’intérêt d’une partie importante du public pour le football avec le rejet exprimé par d’autres auditeurs qui s’estiment exclus ou saturés.
Samedi dans la soirée, à Puget-sur-Argens, dans le Var, un homme a tué de plusieurs balles l’un de ses voisins, de nationalité tunisienne, et en a blessé un autre, de nationalité turque, tout en postant des vidéos racistes. Des auditeurs regrettent que cet acte, qualifié de terroriste, ait été absent des journaux dans les heures qui ont suivi. Il s’avère que dès qu’il a été connu, les rédactions l’ont très largement évoqué comme en atteste le récapitulatif
publié ici.
Après la dégradation de sites juifs, des auditeurs se disent troublés par la formulation entendue :«
l’indignation du peuple français juif », regrettant que cette expression restreigne l’émotion et la condamnation à une seule communauté, alors que ces attaques concernent, selon eux, toute la société française. Ces auditeurs rappellent que l’indignation doit être collective, au-delà des appartenances religieuses ou culturelles.
Un reportage diffusé sur France Inter dans la matinale de jeudi sur une famille parisienne “épuisée” par la surcharge d'activités en juin a suscité des réactions crispées d’auditeurs. Ils soulignent que ce témoignage n’est pas représentatif de la réalité de nombreuses familles moins aisées.
De nombreux auditeurs critiquent la manière dont certains journalistes de France Inter conduisent les interviews. Ils dénoncent des interruptions fréquentes, des prises de parole qui empiètent sur celles des invités, et une tendance à enchaîner les questions sans laisser le temps aux réponses. Ils estiment que cela nuit à la clarté des échanges et ne correspond pas à ce qu’ils attendent du service public : des entretiens respectueux, approfondis, et informatifs.
«
Vulgaires », «
triviales », «
obscènes », des chroniques humoristiques diffusées sur France Inter en fin de matinée et d’après-midi, soulèvent de vives critiques. Les auditeurs dénoncent un recours systématique à un langage grossier, des récits à connotation sexuelle jugés déplacés souvent portés par des chroniqueuses.
Emmanuelle Daviet
Médiatrice des antennes de Radio France