1. Le Covid
2. La prononciation d’Omicron
3. Arnaud Fontanet, invité du Grand entretien de France Inter
4. « La Méthode scientifique » avec Jean-François Delfraissy et Barbara Stiegler
5​​​. Joséphine Baker : son nom, sa couleur de peau, sa sexualité, remarques diverses
6. Anne Hidalgo, invitée de Questions Politiques
7. Éric Zemmour officialise sa candidature à l’élection présidentielle
8. L’affaire Nicolas Hulot
9. Coup de cœur des auditeurs : “Intelligence service” de Jean Lebrun
10. Pêle-Mêle de remarques d’auditeurs de France Inter
11. La langue française

Histoires de sensibilités 

Dans les messages des auditeurs une thématique domine la semaine : la prononciation du variant « Omicron ».  

Au menu également : la cinquième vague de Covid, “La méthode scientifique” avec Jean-François Delfraissy et Barbara Stiegler ; Joséphine Baker au Panthéon : son nom, la couleur de sa peau, sa sexualité ; Éric Zemmour candidat à l’élection présidentielle ; le coup de cœur des auditeurs « Intelligence service » de Jean Lebrun. 

Histoire hellénique 

Vendredi dernier l’OMS a désigné le variant B.1.1.529. par la lettre grecque Omicron. En faisant ce choix, la prestigieuse organisation imaginait-elle soulever une polémique bien française ? Non probablement pas. En effet il y a querelle :  

Comment prononcer la quinzième lettre de l’alphabet grec ? Les hellénistes prononcent à la grecque « omicrone ». Cette forme phonétique est rigoureusement validée dans les dictionnaires « Le Robert », « Larousse » et par l’Académie française qui stipule qu’«omicron » se prononce « omicrone ». La polémique n’a donc pas lieu d’être sauf que de nombreux auditeurs ne comprennent pas cette prononciation considérant qu’ « omicrone » serait une prononciation à l’anglaise :    

« Omicron s’écrit sans « e » à la fin et tous les journalistes persistent à dire omicrone. Je sais très bien qu’ils le disent à l’anglaise mais, de grâce, nous sommes en France et en français « on » se dit ON !  
L’agression du virus avec ses variants est déjà suffisamment difficile à supporter alors s’il vous plaît n’en rajoutez pas avec l’agression de la langue française ! » 

« Étonnamment, vous dites « omicronne ». Soit l’accent toulousain est soudain devenu très populaire (et ça me va), soit c’est l’idée qu’une prononciation à l’anglo-saxonne rendrait votre propos plus crédible (et là, c’est ridicule). Pour moi, omicron est une lettre grecque, avec une prononciation toute simple en français. » 

Le courrier devenant singulièrement volumineux, Nicolas Demorand eut le dessein de s’emparer du sensible sujet et entrepris d’apporter sa contribution : «Comment prononce-t-on « Omicron » ? ». Colossale question. A force de tournures, en 80 secondes, il donna du lustre à cette invention de ceux qui renient « omicron » et lui préfèrent « omicrone ». Ni langage nouveau, ni usage fautif, nul anglicisme, l’artifice est hellénique. Mêlant le plaisant à l’utile, tout fut expliqué. « Il n’y a rien d’abscons au royaume d’omicron et rien qui déconne dans celui d’omicrone. » La formule finale fit mouche et mis fin aux escarmouches. 

Une histoire sans fin 

Au-delà de la querelle, alors que nous sommes entrés dans la cinquième vague de l’épidémie, avec un nombre de contaminations progressant rapidement, l’actualité Covid occupe de nouveau l’espace médiatique et l’on observe une forte reprise de cette thématique dans les mails des auditeurs avec un reproche : « Je suis vraiment choquée que vous soyez si alarmistes et dramatiques » et surtout de nombreuses questions pratiques et sanitaires, notamment celle-ci :   

« Ma question est simple, pourquoi ne pas mesurer le taux d’anticorps de chacun avant de revacciner ? »  

« Je souhaite vous faire part d’une interrogation concernant le passe. Je suis vaccinée avec deux doses, j’ai eu le Covid en mars 2020, je me questionne sur la troisième dose, j’ai donc fait une sérologie qui me prouve que je suis largement immunisée. La logique médicale me pousse à ne pas me faire vacciner avec la troisième dose. Sauf que mon passe ne sera plus valable mi-janvier 2021 !!!! Malgré les résultats de la sérologie, je ne pourrai pas faire valider mon passe. C’est pourquoi, je pense que votre travail doit dénoncer cette incohérence ; je trouve dommage que les médias n’abordent jamais ce sujet et toutes ces questions. »   

Indiquons que les antennes font régulièrement des points pour répondre très concrètement aux interrogations des auditeurs. Cette question de la sérologie a été abordée sur Franceinfo, lors de l’interview de Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses à l’Hôpital Henri Mondor à Créteil, spécialiste de la vaccination et expert à la Haute Autorité de Santé et auprès de l’OMS. A la question : « Est-ce que ce n’est pas plus intéressant de faire une sérologie pour connaître son taux d’anticorps avant de faire sa troisième dose ? », voici la réponse de Jean-Daniel Lelièvre :   

« Non, parce qu’elle n’est pas complètement prédictive de la protection. Il est évident que si vous avez des taux d’anticorps très élevés, il est possible que vous soyez protégésMais attention, même si ces taux d’anticorps sont très élevés, ils ne sont pas forcément pertinents ou efficaces pour vous protéger contre les variants du Sars-Cov2. Si vous avez été vaccinés il y a très longtemps, il n’y a pas eu ce qu’on appelle une maturation suffisante d’une partie de vos cellules, qu’on appelle les cellules B mémoires. Et si vous faites un rappel vaccinal, vous allez stimuler ces cellules un peu particulières. Vous allez vous retrouver avec un taux d’anticorps qui va être plus important, mais qui, en plus, va vous permettre d’être beaucoup plus actif contre le variant delta. Donc la simple sérologie n’est pas le paramètre le plus efficace pour prédire la protection contre la maladie. Si vous faites une troisième dose de vaccin, vous allez avoir une protection qui va être différente et plus puissante qu’avec deux doses. »  

Alors que cette 5ème vague inquiète les Français, comment informer sans rendre l’information anxiogène ? Comment Franceinfo, chaîne d’info en continue, traite cette actualité ? Quelle place lui accorde-t-elle sur l’antenne ? Dès le début de la crise sanitaire, il y a presque deux ans, Franceinfo a mis en place de l’interactivité avec les auditeurs. Comment ce lien est-il maintenu ? Nous poserons toutes ces questions à Matthieu Mondoloni , directeur adjoint de la rédaction de Franceinfo dimanche à 11h51 dans le rendez-vous de la médiatrice. 

Histoire de points de vue 

Comment traiter l’information scientifique en temps de crise ? La crise sanitaire, a-t-elle modifié notre rapport à la science ? La pandémie, a-t-elle changé notre façon de consommer l’information ? Pour traiter de ces questions, La Méthode scientifique du 29 novembre, recevait Jean-François Delfraissy, immunologiste, président du Conseil scientifique Covid-19 et président du Comité consultatif national d’éthique et Barbara Stiegler, professeure de philosophie à l’université Bordeaux Montaigne, vice-présidente du Comité d’éthique du CHU de Bordeaux et membre du Conseil de surveillance de l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine. Ils étaient invités à l’occasion du festival international des idées de demain intitulé  » Et maintenant » organisé lundi à la Maison de la radio et de la musique, en partenariat avec Arte. 

Cette émission a suscité beaucoup de réactions, de trois ordres : des auditeurs ont apprécié le débat contradictoire – et musclé – ce qui invite au constat déjà dressé la semaine dernière à propos du Grand entretien sur France Inter, jeudi dernier, avec Alice Coffin et Brice Couturier : les auditeurs apprécient d’entendre des intervenants en totale opposition, estimant que c’est trop rare sur les antennes :   

« Enfin, j’entends un vrai débat avec des gens qui ne sont pas d’accord. »   

« J’ai trouvé le format à trois intervenants, pas forcément en accord, très riche d’enseignements et d’argumentations, mais aussi très éclairant sur les aspects plus citoyens et politiques du sujet covid. »  

Deuxième type de réactions : les auditeurs fustigent Barbara Stiegler   

« Barbara Stiegler, n’avait pas sa place dans cette émission étant donné son discours de militante politique complètement non scientifique et même souvent contraire à la science. Elle a fait la conclusion de l’émission par une grande tirade anti-vaccin de 2 minutes 15 sans aucune contradiction ! Heureusement que Jean-François Delfraissy a pu la recadrer par moment au cours de l’émission où elle a largement accaparé le temps de parole par de longs monologues militants. »   

« Il est honteux et non productif de laisser une intervenante prononcer des idioties des approximations à un tel niveau que même le spécialiste immunologiste n’a voulu polémiquer. Ce n’est pas une tribune politique ou un appel à la révolte de nos jeunes très touchés par cette pandémie !!! »   

« Je suis tombée de ma chaise cet après-midi en écoutant sur France Culture à 16h Mme Barbara Stiegler.  France Culture est -était- pour moi le sanctuaire de la pensée scientifique. » 

« Je suis indignée que vous ayez offert une telle tribune à cette pseudo philosophe qui raconte n’importe quoi »

Troisième type de réactions : les auditeurs approuvent Barbara Stiegler   

« Quelle agréable et merveilleuse surprise d’entendre aujourd’hui s’exprimer Barbara Stiegler. Ce n’est qu’une position qui questionne la manière dont se déroule la gestion du covid. Pourtant, cette position n’est jamais tenue par aucun de vos invités. Tout au moins, depuis bientôt deux ans que dure cette affaire, je ne l’ai jamais entendue sur vos antennes (…) Un immense merci pour ces positions que personne n’ose tenir. »   

« Enfin, merci pour cette émission de lundi 29/11/21 qui a enfin illustré « l’ouverture » qui tardait à se manifester sur France Culture à propos de la politique sanitaire actuelle. Merci à Barbara Stiegler.  

« Enfin quelqu’une qui a le courage de dire et on sent bien que ça fait mal aux entournures. Bravo à cette personne, ah c’est merveilleux de l’entendre. »   

« Merci d’avoir invité la brillante Mme Stiegler. » 

Des formules ont également été relevées par les auditeurs, en particulier Jean François Delfraissy lançant à Barbara Stiegler : »Vous êtes à côté de vos pompes » ou bien Antoine Beauchamp qui animait l’émission :  » je ne m’attendais pas à devoir animer un débat pro ou anti vax ». Une tonalité à laquelle les auditeurs sont peu habitués sur l’antenne de France Culture.  Hier dans le rendez-vous de la médiatrice, Sandrine Treiner , directrice de la chaîne est revenue sur cette émission : 

« On n’est pas un sanctuaire. On n’est pas totalement à l’abri des pulsions, des tensions et des passions du monde. Et heureusement, sinon, ça veut dire qu’on serait à l’abri, qu’on serait tout à fait à côté et nous ne le sommes pas.
Alors peut-être, pour donner des éléments de réponse ou de commentaires, un rappel du cadre. Il s’agissait lundi de la première édition d’un festival que nous avons créé avec nos camarades d’Arte. Il avait pour ambition, dans le contexte que nous connaissons, marqué à la fois par les inquiétudes sur la planète, la poursuite de la pandémie et la campagne électorale, de feuilleter ce catalogue des idées neuves et des mots neufs qui sont apparus dans le débat public, d’essayer de faire le tri, de voir quel était le corpus d’idées avec lequel on pouvait imaginer d’appréhender l’avenir.
Cela explique la surprise de certains auditeurs de la Méthode Scientifique, qui ont plutôt l’habitude d’entendre précisément quasi exclusivement, sauf le vendredi, des scientifiques. Là, ils ont entendu une philosophe qui a publié, comme elle l’a rappelé d’ailleurs dans l’émission, un libelle chez Gallimard, qui a fait beaucoup discuter. 
L’émission devait parler des enseignements, comment on pouvait imaginer le rapport à la science après deux ans de pandémie. De fait, la philosophe a voulu parler de sa critique de la politique sanitaire et on pouvait s’y attendre. Je pense que ça montre à quel point ce débat-là est aigu actuellement. Et je crois qu’au final, sur l’ensemble d’une journée, à visionner, à réécouter sur le site et maintenant à tirer le festival, on a quand même réussi à dépasser un certain nombre de questions, en tout cas secondaires, pour être vraiment à l’os des questions principales qui se posent à nous. » 

Entrer dans l’Histoire 

Quarante-six ans après sa mort en 1975, Joséphine Baker a rejoint les grandes figures françaises en entrant au Panthéon, « le temple laïc de la République ». Femme, noire, artiste de music-hall, résistante, militante antiraciste et “une idéaliste qui voulait prouver que la fraternité universelle n’était pas une utopie », a confié Brian Bouillon-Baker à Nicolas Demorand, lundi, sur France Inter.  

Née le 3 juin 1906 dans une famille pauvre de Saint-Louis dans le Missouri d’une Amérindienne noire et d’un père d’origine espagnole, Joséphine Baker a rejoint Paris à 19 ans pour tenter sa chance :  » c’est la France qui m’a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle », affirmait celle qui se disait ravie d’être « devenue l’enfant chérie des Parisiens » et qui a obtenu la nationalité française le 30 novembre 1937.  »   

Au sujet du traitement éditorial de l’entrée au Panthéon de Joséphine Baker, trois points ont heurté les auditeurs : 

La prononciation de son nom de famille :   

« Merci de demander aux journalistes de prononcer le nom de Mme Baker à la française. Elle avait obtenu la nationalité française et demandé que la prononciation de son nom soit conforme à cette situation. »   

« C’est affligeant toute la journée d’avoir entendu écorcher le nom et la mémoire de Joséphine Baker. Cette femme rentre au Panthéon et mérite tout le meilleur respect au monde à commencer par la bonne prononciation de son nom Baker avec un A prononcé À. Pas « Beykeur ».  

La mention de la couleur de sa peau :   

« J’entends trop systématiquement résumer cette entrée au Panthéon comme « l’entrée de la première femme noire au Panthéon ».  
Non seulement cela me paraît réducteur (réduisant Joséphine Baker à un symbole, comme si elle n’avait rien fait d’autre) mais cela me paraît aussi appartenir à une forme de démagogie politique, voire de récupération : « voyez, nous ne sommes pas racistes ». Or, le vrai non-racisme ne serait-il pas, justement, de ne pas mentionner sa couleur de peau ? On n’a pas précisé « André Malraux ou Jean Moulin, hommes blancs ». En bref, on n’avance pas vite. »   

« Encore une fois, aux informations, je viens d’entendre : « Joséphine Baker, la première femme noire à entrer au Panthéon… ». Ceci me choque parce que cette grande femme est réduite à la particularité de sa couleur de peau, et je préfère de loin ce que j’ai entendu ce matin aux infos de France Culture : « … première personne antiraciste », par exemple. Pourquoi toujours mettre en avant la couleur de peau « noire » (celle-ci seulement !) des personnes qui se distinguent par mille autres choses ? »   

« J’entends depuis ce matin la nouvelle qui circule « Joséphine Baker, première Noire à etc… » Mais Joséphine Baker n’était pas noire, ni blanche, elle était métisse ! Déclamer que les métisses sont noirs, c’est adhérer au principe raciste américain de la goutte de sang qui corrompt ; sous-entendu, votre parenté même lointaine avec un noir ou une noire, vous souille. C’est ne pas vouloir admettre que cette personne a autant d’origine blanche que noire. Quand on s’adresse à des millions de personnes (un média comme le vôtre), les mots doivent être pesés avant d’être employés et utilisés au plus juste. » 

Sa sexualité :   

« Quel est l’intérêt dans un flash d’infos de parler des pratiques sexuelles de Joséphine Baker dans le cadre de son entrée au Panthéon ? Pourquoi faut-il systématiquement cataloguer les gens ? Quelle impudeur ! Il faut à tout prix que chaque être humain rentre dans une case, quelle tristesse ! » 

« J’ai écouté ce matin les infos de 7h et suis perplexe. Concernant Joséphine Baker, une grande dame tant de l’histoire et de la chanson, était-il nécessaire de dire qu’elle était bisexuelle. Si maintenant, c’est l’usage même de parler de la sexualité de tout à chacun pourquoi alors ne pas l’exposer pour chaque individu cité ! Du genre lui est gay, elle est normalement sexuée, lui, il aime le bondage et elle aime être enduite de miel… Évidemment, je plaisante néanmoins ça me choque que l’on puisse parler ainsi en public de ce qui relève encore aujourd’hui et je l’espère pour longtemps de sa vie intime. »   

« J’ai été choquée de l’insistance avec laquelle les journalistes insistaient sur la supposée bisexualité de Joséphine Baker en particulier, même après que son fils l’ait démenti à l’antenne. La sexualité de quelqu’un doit à mon avis rester une question privée. C’est pour son action, pour ses qualités que Joséphine Baker est honorée, pas pour sa sexualité.  
Les journalistes, du moins certains, se croient obligés de mentionner que telle ou telle personnalité (généralement du spectacle ou des arts) est homosexuelle ; et n’en parlent pas lorsqu’il s’agit d’un simple hétérosexuel. On s’en moque de l’orientation sexuelle des gens, c’est leur vie privée. »  

Refaire l’histoire 

Eric Zemmour a officialisé sa candidature à la présidentielle dans une vidéo au ton dramatique. Installé devant une bibliothèque, usant la symbolique gaullienne, le polémiste s’adresse aux Français, « exilés de l’intérieur », à ceux qui « se sentent étrangers » dans leur « propre pays ». Il évoque les « bien-pensants, les élites », universitaires, journalistes, syndicalistes, ainsi que les « islamo-gauchistes » et les tenants de « la théorie du genre », etc. Autant de propos que des auditeurs ne jugeaient pas utiles de faire entendre sur les antennes :   

« Était-ce bien nécessaire de nous passer un extrait de la vidéo Zemmour aux infos de 18h ? Le subir sur toutes les chaînes TV, c’est déjà insupportable. Une simple annonce laconique aurait largement suffi. Oui, je suis démocrate, oui j’admets le débat, mais trop, c’est trop. Cet individu ne mérite aucune considération. »    

« Ça devient insupportable de voir les médias faire le focus sur Zemmour et commenter tous ses faits et gestes. Vous jouez son jeu, au lieu de vous concentrer sur des sujets beaucoup plus intéressants. Je pense que tout va continuer jusqu’aux présidentielles. Au moins, j’aurais dit ce que je pense et ce que beaucoup de gens pensent. »   

« Quel gouffre entre la déclaration d’Éric Zemmour à la candidature à l’élection présidentielle et la cérémonie au Panthéon pour Joséphine Baker Celle qui était un modèle d’ouverture d’esprit, d’humanité et d’humour, noire, féministe et résistante contre le fascisme, s’est probablement retournée dans sa tombe aujourd’hui ! Éric Zemmour est tout le contraire : déjà condamné pour incitation à la haine et pour discrimination, il surenchérit en se présentant comme le sauveur de la France en déversant des mots et images insupportables de mépris contre tous les étrangers, contre tous les non-français, contre tous les musulmans. Le discours du président Macron a bien souligné les vraies valeurs non seulement de la France je dirais, mais de l’humanité tout court. Actuellement, elle va où, la France ?! D’où vient la haine ? La montée de l’extrême droite ? » 

Dire l’Histoire 

« Nous éclairer dans le brouillard et nous aider à transformer les catastrophes qui nous guettent en autant de chantiers » telle est l’ambition d’ « Intelligence service » l’émission de Jean Lebrun diffusée chaque samedi à 18h sur France Inter.   Le 27 novembre dernier, l’émission était consacrée au Général de Gaulle et à Pétain en 1940-1942 : « Dans la France libre, De Gaulle est inclusif : il accepte tous les patriotes. Pétain pratique l’exclusive : les Juifs français en sont victimes comme ceux venus de l’étranger contrairement à ce que dit Eric Zemmour. ». Les auditeurs ont plébiscité ce travail d’historien : 

« Merci Monsieur Lebrun pour votre émission. Il faut avoir un grand courage pour remettre les choses historiques au point. Merci pour votre détermination à dénoncer les propos inqualifiables d’une personne dont je ne veux pas prononcer le nom. Merci 1000 fois encore. » 

« Je veux dire à Jean Lebrun à quel point son émission de ce jour était une perfection d’objectivité, de précision, de dignité, mais également d’émotion. Merci Monsieur Lebrun, et merci aux historiens archivistes, et tous ceux et celles qui ont œuvré à élaborer cette émission. Le dernier témoignage était poignant. Espérons que cette émission sera écoutée par certains tristes sires… »   

« Il faut écouter l’émission de Jean Lebrun sur France Inter superbe mise au point sur Pétain et les Juifs, avec trois véritables historiens ! »      

« Indispensable mise au point de qualité ! »   

« Excellente votre émission sur de Gaulle et Pétain. J’ai écouté plusieurs émissions sur « le sujet », et la vôtre m’a impressionnée. Les témoignages et lettres des Juifs trahis, la référence au père de J.Ferrat (et le chant qui m’a fait pleurer), pas de bla-bla, des preuves. Et votre ton posé et très ferme Merci à vous. »   

Emmanuelle Daviet
Médiatrice des antennes de Radio France​​​​​​​​​​​​​​